Cet essai enlevé sur les Don Juan de l’Histoire de Xavier Marmier (1808-1892) a été publié dans la Revue de Paris en 1834.
« Don Juan a mis de côté toute croyance en Dieu, toute religion, tout sentiment ; il n’y a pour lui qu’une chose vraie, c’est l’empire des sens ; il n’y a pour lui qu’une vie terrestre et passagère, et cette vie, il veut la connaître dans tous ses raffinements, dans toutes ses voluptés. Que lui importent alors les serments, la foi jurée, la fidélité à l’égard d’une femme ? Il faut qu’il apaise ce besoin de plaisirs nouveaux qui le tourmente ; il faut qu’il passe sans cesse à un nouveau lien qui se brise, à un nouvel amour qui le trompe ; il faut qu’il aime sans avoir le cœur rempli, qu’il s’abreuve de baisers sans pouvoir jamais dire : C’est assez ; qu’il se passionne pour toutes les femmes sans pouvoir s’arrêter à aucune. »
Max Slevogt, Le chanteur Francisco D’Andrade dans le rôle-titre de l’opéra de Mozart Don Giovanni (1902).
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