Cette nouvelle, géographique et philosophique, de Xavier-Boniface Saintine (1798-1865) est parue dans la Revue de Paris en 1830.
« Cette hospitalité si confiante et si modeste, le lieu de la scène, ce tableau si simple et si grand qui nous entourait : un rocher, le ciel et la mer ! cette pensée de trouble qui saisit l’homme de la civilisation lorsqu’il se sent vivre dans un coin si isolé, si inconnu du globe, tout concourait à frapper d’étonnement l’esprit de l’orgueilleux Anglais. Et ce spectacle cependant n’était pas sans charme pour moi-même. Une légère brise soufflait du golfe ; le soleil, qui s’élevait derrière nous, éclairait le sommet du palmier, dont les feuilles gigantesques faisaient s’agiter devant nous de longues bandes d’ombre et de lumière. La clarté se répandait, et nuançait tout de teintes variées. On eût cru qu’un mouvement de vie et de plaisir se manifestait dans cette île, qui nous avait paru si déserte et si désolée. »
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