« – Et qu’est-ce qu’elle a de spécial, cette patte de singe ?, demanda Mr White, la prenant des mains de son fils. […]
– Un vieux fakir l’a ensorcelée, dit le sergent-major. Un très saint homme. Il voulait montrer que le destin régit la vie des hommes, et que ceux qui voulaient interférer avec lui le faisaient à leurs risques et périls. Il y plaça un charme afin que trois hommes différents puissent chacun lui faire exaucer trois vœux.
Son ton était si impressionnant que ses interlocuteurs prirent conscience que leurs petits rires n’étaient pas de circonstance.
– Eh bien, pourquoi donc n’avez-vous pas fait trois vœux, Monsieur ?, demanda intelligemment Herbert White. […]
– Mais je les ai faits, dit-il doucement, tandis que son visage marbré pâlissait. »
La Patte de singe (The monkey’s paw, 1902) est un texte très connu dans le monde anglo-saxon. La nouvelle a fait l’objet de nombreuses adaptations au théâtre, au cinéma, à la radio et à la télévision. En Grande-Bretagne, c’est une œuvre fréquemment étudiée à l’école.
Maurice Greiffenhagen, The monkey’s paw, pour le recueil The Lady of the barge (1902)
Modest Mussorgsky, Tableaux d’une exposition, VIII. Catacombae. Sepulcrum Romanum. Largo, interprété par le Skidmore College Orchestra (domaine public).
Bonjour Tommy,
En effet, et vous pouvez rajouter Wllhelm Hauff.
Je pense que cet… “objet” a un pouvoir très évocateur qui enflamme l’imagination de nos écrivains.
Merci pour votre retour sur cette nouvelle que j’avais pris beaucoup de plaisir à lire, et merci aussi de m’emmener en vacances avec vous, vous voyez, je ne prends pas beaucoup de place
Il me semble bien que le thème des mains coupées aux pouvoirs mystérieux ait été à la mode chez beaucoup d’écrivains fantastiques. Maupassant, Gautier (il s’agissait d’un pied si je ne dis pas de bêtises), Conan Doyle…
Merci pour cette belle découverte cher Vincent! Vous m’accompagnez sur la route des vacances.
Bien cordialement,
Tommy