Ce second tome de La Foire aux vanités pourrait s’intituler « Ascension et chute de Rebecca ». Au lendemain de Waterloo, le couple Becky-Rawdon mène un temps la grande vie à Paris, mais fuyant leurs créanciers, sont bientôt de retour à Londres. Becky y réalise son vœu le plus cher : être présentée à la cour du roi George IV, mais après la fulgurante ascension viendra l’inévitable chute. À l’issue d’un bal, Rawdon est arrêté et enfermé dans une prison pour débiteurs insolvables. Il écrit à sa femme et la supplie de venir le délivrer, mais elle lui répond qu’elle est souffrante. Ayant adressé une nouvelle supplique à son frère, Sir Pitt Crawley, il a la surprise d’être élargi par Lady Jane, sa belle-sœur. Le destin de Becky bascule lorsque, rentré en toute hâte à son domicile, – c’est la scène la plus dramatique du roman – Rawdon découvre sa liaison coupable avec Lord Steyne, leur soi-disant protecteur et ami. Tombée en disgrâce, Rebecca va mener une vie errante dans les capitales européennes, avant de retrouver des années plus tard Jos et Amélia, qui la sortiront de la misère.
Le prestige posthume de George Osborne, tué à Waterloo, n’a pas suffi à faire rentrer en grâce Amélia auprès de son beau-père, lequel refuse tout net de la voir à son retour en Angleterre. Devenue mère, elle élève seule le petit Georgy dans le modeste logement qu’elle partage avec ses parents ruinés. Persistant à idéaliser la mémoire de son mari, elle repousse les avances de William Dobbin, homme discret mais loyal, qui va vivre éloigné d’elle pendant un très long séjour en Inde. Poussée par la misère, elle finira par céder à l’odieux chantage proposé par son beau-père et lui confier la garde de Georgy, âgé de six ans. Grâce aux subsides versés en échange par l’intraitable Osborne père, la famille Sedley échappe à la misère, d’autant qu’elle est bientôt rejointe par Jos, le frère d’Emmy, rentré de l’Inde en même temps que Dobbin.
Touchés par les malheurs de Becky, leur ancienne amie, Emmy et Jos l’invitent à venir habiter chez eux, décision qui entraîne une douloureuse rupture avec Dobbin. L’intrigante Becky ne tarde pas à séduire derechef le naïf Jos mais, révoltée par la fidélité d’Amélia à la mémoire d’un mari pourtant volage et dissolu, Becky lui démontre – lettre à l’appui – l’absurdité de son aveuglement. All is well that ends well, et Emmy va enfin consentir à épouser William Dobbin !
« Et maintenant, disons-le bien haut : Vanitas vanitatum. […] Adieu, adieu, ami lecteur ; rentre maintenant dans la vie réelle, où tu verras se dérouler sous tes yeux l’histoire que je viens de te raconter. »
Jesse Harrison Whitehurst, William Makepeace Thackeray (1855).
Merci infiniment, Marjolaine.L’intérêt que vous prenez à mes lectures est pour moi très flatteur. Je suis ravi de vous faire plaisir. Bien amicalement.
Merci infiniment Monsieur André Rannou, pour la lecture des 2 tomes de ” Vanity Fair”. A aucun moment, je n’ai pu imaginer que ce travail de lecture et de tout ce qui s’y ajoute et que je ne soupçonne pas ( nettoyage, organisation, mise en ligne, etc. ? ) pouvait vous peser. Votre constance, l’intérêt que votre ton donne à chaque personnage, y compris aux commentaires si savoureux de l’écrivain lorsqu’ il s’adresse aux lecteurs, rendent votre lecture si agréable ! J’y suis revenue à chaque du jour ou des soirées avec beaucoup de plaisir. Cela m’aide dans toutes les tâches “besogneuses”, tout en m’instruisant. Bien à vous , Monsieur André Rannou.