James Abbot Mc Neill Whistler, Symphonie in white n°2 (The Little White Girl, 1864)

La Femme en blanc

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La Femme en blanc, roman à sensation (« sensation novel ») ou à suspense, dont le succès ne s’est jamais démenti depuis sa parution en 1860, conte l’histoire très romantique d’un bel amour contrarié, qui tient à la fois du « thriller » – le mot n’avait pas encore été inventé – et de l’intrigue policière.

Walter Hartright, jeune professeur de dessin, tombe amoureux d’une de ses élèves, la jolie Laura Fairlie, hélas déjà promise par son père à Sir Percival Glyde, qu’elle déteste et qui l’épouse dans le seul but de lui extorquer sa fortune. Il y parviendra, du reste, avec l’aide de son ami italien, le Comte Fosco, et par le biais d’une sombre machination fondée sur la ressemblance physique étonnante entre deux jeunes femmes : Laura, la malheureuse épouse, et Anne Catherick, la mystérieuse « femme en blanc » rencontrée naguère en pleine nuit et sur une route déserte, par le héros, alors qu’elle venait de s’échapper d’un asile d’aliénés, où elle affirmait avoir été frauduleusement incarcérée. C’est la scène la plus célèbre du roman.
Après bien des épreuves et d’innombrables péripéties et rebondissements – parfois mortels -, les efforts conjugués de Walter Hartright et Marian Halcombe, maîtresse femme toute dévouée à sa demi-soeur Laura, auront-ils finalement raison de la scélératesse et de la turpitude des deux « méchants », Percival et Fosco ? C’est ce combat sans merci et longtemps indécis, qui fait l’objet de la troisième et dernière « époque » du roman.

On raconte que Gladstone (1809-1898), chef de file du parti libéral et quatre fois premier ministre, renonça inopinément à une soirée au théâtre prévue de longue date, afin de pouvoir achever la lecture du roman et connaître la fin de cette passionnante histoire !

Traduction : Paul-Émile Daurand-Forgues (1813-1883).

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Livre audio gratuit ajouté le 29/04/2013.

59 Commentaires

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  1. Je me permets une réponse à votre commentaire.
    A mon humble avis, il est inclassable car il est pionnier. Collins a développé un genre nouveau à l’époque, si j ai bien compris mes lectures sur ce sujet. En Europe il avait des auteurs français comme “co créateur” du genre “détective”. Au USA il y avait E. Poe.
    Tout ceci étant seulement pour l Occident puisque la Chine ancienne avait déjà, à l’époque, des siècles de tradition en matière de littérature policière où l’enquête et même le paranormal sont des éléments faisant avancer l intrigue, comme dans le présent ouvrage. (voir Robert van Gulick, re-créateur du juge Ti, sur ce sujet)
    Pour ma part j ai aimé ce livre pour les mêmes raisons que celles qui vous posent question.
    Par ailleurs, si on s’en rapporte à la préface, on apprend que ce livre est un feuilleton. Il est connu que les auteurs savaient d’où ils partaient mais ne savaient pas forcément où et comment ils arrivaient! L exemple très étudié, si je me souviens, est celui d Eugène Sue qui adopte, selon les spécialistes, plusieurs styles, voire plusieurs opinions dans ses Mystères de Paris pour “coller” au mieux au goût de ses lecteurs et à l’actualité du moment.
    Cependant, ce n’est que mon sentiment de profane, je me demande si W Collins n’avait pas un plan plus construit que Sue.
    En conclusion je pense que vous avez raison. Il y a plusieurs livres dans ce livre. C est pour cela que je le trouve intéressant, pour ma part.

  2. J’en suis au fichier 28 et je dois dire que c’est un assez surprenant roman que je je ne parviens pas à classer ni à comparer à un autre aussi bien dans le domaine des romans populaires francophones de suspense (de basse qualité : Maurice Leblanc, etc.) qu’anglophones (de qualité moyenne : Conan Doyle, etc.).
    Très inclassable, dirai-je provisoirement.

  3. Je tiens à vous féliciter pour votre très belle interprétation de La Dame en Blanc. Vous avez une voix envoûtante et ayant transféré le tout sur mon iPod, j’ai été vraiment entraînée par la façon dont vous faites le récit de ce livre.
    Je vous découvre comme donneur de voix et je vous remercie car je sais que vous faites ça gratuitement et, pour moi, ça vaut de l’or. Pensez-vous lire Pierre de Lune ou un autre livre de Collins. Je dois avouer que je l’aime beaucoup.
    Merci à l’avance.

  4. Petite remarque concernant la prononciation : “archal” (“une petite pagode de fil d’archal”) se prononce “arshal” et non “arcal” (v. “Littré”, “Robert”, etc.).

  5. Merci pour votre réponse, André Rannou ; il me faut aussi vous dire que je n’aime pas beaucoup les sonorités anglaises, trop souvent floues, empâtées pour l’auditrice francophone que je suis, qui préfère les sonorités plus nettes, plus franches et plus précises du français ou de l’espagnol.

  6. J’ai corrigé quelques erreurs manifestes du traducteur (exemple: “deception” (duperie, tromperie) traduit par “déception”, mais je n’ai pas cru devoir me substituer à lui au point de traduire tous les termes anglais qu’il avait choisi de conserver tels quels.
    J’ai beaucoup de mal à franciser les noms anglais, aussi ai-je fait le choix d’y renoncer, quitte à décevoir ou à agacer certains auditeurs. Je leur présente mes excuses.
    Je vous remercie de vos appréciations.

  7. A propos des noms prononcés à l’anglaise, je voudrais faire cette remarque : j’ai eu un peu de mal avec eux, car je ne parvenais pas à les mémoriser, ne pouvant les imaginer visuellement.
    Ainsi, si je n’ai pas eu de gros problème avec “Laura”, j’ai eu beaucoup de mal avec “Percival Glyde”.
    Je pense que la solution idéale pour l’auditeur français serait de franciser le plus possible la prononciation des noms anglais, tâche apparemment simple, mais seulement apparemment quand on y réfléchit.

  8. Un style d enregistrement différent de celui généralement entendu: une lecture au sens premier du terme, sans interprétation, sans jeu au sens théâtral du terme (pas de changement de voix ou d’accent).
    MAIS un parti pris d’une valeur exactement identique à l’autre. Bref, un plaisir…
    Avec en prime une prononciation excellente de l’anglais qui est beaucoup présent dans cette traduction pour des mots qui ont cependant une parfaite équivalence en français. Cela m’étonne. (hors les right all right! du personnage italien)
    Avez vous quelques infos sur ces “non-traductions”, M. Ranoux, svp?
    Bien, je replonge dans ces 29heures de Wilkie Collins, auteur que j aime beaucoup.

  9. André Rannou, un grand merci pour ce gros travail.
    J’ai beaucoup apprécié vos précédentes lectures, vous êtes dans la liste de mes lecteurs favoris.

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