À la fin d’avril 1942, Simone Weil, qui pensait partir incessamment en Amérique, confia à Gustave Thibon dix cahiers de notes et de réflexions personnelles. Ces cahiers furent publiés après la mort de Simone Weil sous le titre : La Connaissance surnaturelle, par Gustave Thibon.
Ce texte que Simone Weil avait recopié soigneusement en récapitulation de ses réflexions des cahiers résume « sous forme symbolique et mythique » l’histoire de son âme. D’après son amie Simone Pétrement, on peut y trouver « comment Dieu vient chercher l’âme et ensuite se retire », laisse l’âme seule, « afin qu’elle puisse le chercher à son tour et l’aimer librement » (Oeuvres de Simone Weil, publiées chez Texto Gallimard, p. 806).
Ainsi les catégories proposées sur le site Littérature audio.com, pour classer le texte, ont semblé toutes déficientes. Nul ne peut dire, en effet, avec certitude, à quel genre de texte s’essayait ici Simone Weil. Le titre n’est pas d’elle non plus. Par une lointaine ressemblance avec quelques poèmes en prose de Baudelaire, et en s’appuyant sur le sens étymologique du mot poésie, je choisis finalement de le classer sous la catégorie « Poésie », au sens le plus large et le plus élevé du terme.
Johann Sebastian Bach, Jesu der du meine seele, Cantata No.78 BWV78, 7. Herr, ich gloube (domaine public).
Merci Jean-Claude Desrousseaux pour votre message. D’autres lectures de Simone Weil sont prévues dans les semaines et mois qui suivent, maintenant que l’ensemble de son oeuvre est libre de droits.
Bonne année 2014 à vous, bien cordialement,
LC
C’est un vrai bonheur que d’écouter un texte de cette philosophe si chère au coeur de beaucoup d’entre nous. Et si bien lu….
Merci
Jean-Claude Desrousseaux