Il manquait quatre chapitres au Traité de métaphysique de Voltaire, maintenant complet.
Doutes sur l’homme :
« L’un dit : L’homme est une âme unie à un corps ; et quand le corps est mort, l’âme vit toute seule pour jamais ; l’autre assure que l’homme est un corps qui pense nécessairement ; et ni l’un ni l’autre ne prouvent ce qu’ils avancent. »
Des différentes espèces d’hommes :
« Il me semble alors que je suis assez bien fondé à croire qu’il en est des hommes comme des arbres ; que les poiriers, les sapins, les chênes et les abricotiers, ne viennent point d’un même arbre, et que les blancs barbus, les nègres portant laine, les jaunes portant crins, et les hommes sans barbe, ne viennent pas du même homme. »
Que toutes les idées viennent par les sens :
« Les égarements de tous ceux qui ont voulu approfondir ce qui est impénétrable pour nous doivent nous apprendre à ne vouloir pas franchir les limites de notre nature. La vraie philosophie est de savoir s’arrêter où il faut, et de ne jamais marcher qu’avec un guide sûr. »
Qu’il y a en effet des objets extérieurs :
« Il est très vrai que nos sens sont souvent trompés ; mais qu’entend-on par là ? Nous n’avons qu’un sens, à proprement parler, qui est celui du toucher ; la vue, le son, l’odorat, ne sont que le tact des corps intermédiaires qui partent d’un corps éloigné. »
Voltaire jeune, à la Bastille, composant La Henriade.
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