Deux articles du Dictionnaire philosophique de Voltaire qui nous éclairent sur la pensée de nos ancêtres il y a cinq cents ans sur la Polygamie.
Un des vizirs du grand Soliman tint ce discours à un agent du grand Charles-Quint (1500-1558) :
« Chien de chrétien, pour qui j’ai d’ailleurs une estime toute particulière, peux-tu bien me reprocher d’avoir quatre femmes selon nos saintes lois, tandis que tu vides douze quartauts par an, et que je ne bois pas un verre de vin ? Quel bien fais-tu au monde en passant plus d’heures à table que je n’en passe au lit ? Je peux donner quatre enfants chaque année pour le service de mon auguste maître ; à peine en peux-tu fournir un. Et qu’est-ce que l’enfant d’un ivrogne ? »
Réponse de l’Allemand.
« Chien de musulman, pour qui je conserve une vénération profonde, avant d’achever mon café je veux confondre tes propos. Qui possède quatre femmes possède quatre harpies, toujours prêtes à se calomnier, à se nuire, à se battre : le logis est l’antre de la Discorde. Aucune d’elles ne peut t’aimer : chacune n’a qu’un quart de ta personne, et ne pourrait tout au plus te donner que le quart de son cœur. Aucune ne peut te rendre la vie agréable : ce sont des prisonnières qui, n’ayant jamais rien vu, n’ont rien à te dire. »
Les jugements sur la Femme ne laisseront pas indifférents Ne hurlez pas mesdames :
« Il n’est pas étonnant qu’en tout pays l’homme se soit rendu le maître de la femme, tout étant fondé sur la force. Il a d’ordinaire beaucoup de supériorité par celle du corps et même de l’esprit.
On a vu des femmes très-savantes comme il en fut de guerrières ; mais il n’y en a jamais eu d’inventrices. »
Bonsoir cher René ,
Une agréable soirée et pleine de santé.
Bien cordialement,
Ahmed