Un Voltaire sérieux et pédagogue, qui oublie ironie et polémique, nous fait réfléchir sur le problème de l’existence et de la nature de l’âme, en rappelant l’histoire des solutions successives données par différents peuples et en cherchant à étayer sa vision personnelle.
Il divise son exposé en chapitres :
– L’âme est-elle une faculté ?
– Brachmanes, immortalité des âmes
– Âme corporelle
– Action de Dieu sur l’homme.
Ces quelques citations éclairent son propos :
« La plus grande des probabilités, et la plus ressemblante à une certitude, est qu’il existe un Être suprême et puissant, invisible pour nous, un régulateur de la grande machine, qui a formé l’homme et tous les autres êtres.
Il faut bien que cet Être formateur et inconnu existe, puisque ni l’homme, ni aucun animal, ni aucun végétal n’a pu se faire soi-même. »
« Ayant avoué que nous ne savons rien de la manière dont le grand Être nous gouverne, et que nous ne pouvons voir le fil avec lequel il dirige tout ce qui se fait dans nous et hors de nous, que faut-il faire dans l’excès de notre ignorance et de notre curiosité ? »
« Dieu créa donc des substances douées du sentiment ; et c’est ce que nous appelons aujourd’hui des âmes. Il les créa par sa volonté, sans employer, sans emprunter la parole. »
« On est aujourd’hui assez partagé entre l’immortalité et la mort de lâme ; mais tout le monde convient qu’elle est matérielle, et, si elle l’est, on doit croire qu’elle est périssable. »
« Le vulgaire imagine Dieu comme un roi qui tient son lit de justice dans sa cour. Les cœurs tendres se le représentent comme un père qui a soin de ses enfants. Le sage ne lui attribue aucune affection humaine. Il reconnaît une puissance nécessaire, éternelle, qui anime toute la nature, et il se résigne. »
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