À l’heure où l’on parle beaucoup des problèmes arabes et islamiques, cet article du Dictionnaire philosophique de Voltaire consacré aux Arabes avant l’arrivée du prophète nous éclaire sur quelques points, avec parfois un peu de malice :
« Meka ou la Mecque passa, et non sans vraisemblance, pour une des plus anciennes villes du monde ; et ce qui prouve son ancienneté, c’est qu’il est impossible qu’une autre cause que la superstition seule ait fait bâtir une ville en cet endroit : elle est dans un désert de sable, l’eau y est saumâtre, on y meurt de faim et de soif. Le pays, à quelques milles vers l’orient, est le plus délicieux de la terre, le plus arrosé, le plus fertile. C’était là qu’il fallait bâtir, et non à la Mecque. »
La dernière partie de l’article traite de l’authenticité du Livre de Job. La position de Voltaire est formelle (elle est contestée) :
« Il paraît donc très-bien prouvé que le livre de Job ne peut être d’un Juif, et est antérieur à tous les livres juifs. Philon et Josèphe sont trop avisés pour le compter dans le canon hébreu : c’est incontestablement une parabole, une allégorie arabe… Les hommes les plus savants dans les langues orientales pensent que le livre de Job, qui est de la plus haute antiquité, fut composé par un Arabe de l’Idumée. La preuve la plus claire et la plus indubitable, c’est que le traducteur hébreu a laissé dans sa traduction plus de cent mots arabes qu’apparemment il n’entendait pas. »
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