Dominique Vivant, baron Denon, dit Vivant Denon (1745-1825) est un graveur, écrivain, diplomate et administrateur français. Il est considéré comme précurseur de la muséologie, de l’histoire de l’art et de l’égyptologie ; Bonaparte le nomma directeur général du Museum central des arts, qui devint le musée Napoléon, puis le musée royal du Louvre (dont une aile porte aujourd’hui son nom). Plus tôt, Louis XVI l’avait transféré en Suisse ; pendant le voyage il rencontra Voltaire à Ferney et en 1777 publia un conte libertin, court roman au style assez maniéré et rococo Point de lendemain dont voici la version de 1812.
Le début : « J’aimais éperdument la comtesse de *** ; j’avais vingt ans, et j’étais ingénu ; elle me trompa ; je me fâchai ; elle me quitta. J’étais ingénu, je la regrettai ; j’avais vingt ans, elle me pardonna ; et comme j’avais vingt ans, que j’étais ingénu, toujours trompé, mais plus quitté, je me croyais l’amant le mieux aimé, partant le plus heureux des hommes. »
La fin : « Je cherchai bien la morale de toute cette aventure, et… je n’en trouvai point. »
La mention « (Version 2) » à la suite du titre indique qu’il existe sur notre site un autre enregistrement de ce même texte, effectué par un donneur de voix différent. Voir aussi : Version 1.
Robert Lefèvre, Portrait de Dominique Vivant Denon (1808).
Formidable lecture. Merci au lecteur de nous faire découvrir ce petit conte libertin et rempli de finesses psychologiques.