De ce drame romantique, écrit en 1838, Zola admire infiniment la poésie : « Des vers qui ont l’éclat de l’or et la sonorité du bronze ». Il en condamne pourtant rageusement le fond « une monstrueuse aventure qui sent le boudoir et la cuisine. […] Cette histoire n’est pas seulement folle, elle est ordurière […] elle commence dans la boue et finit dans le sang.»
Il faut reconnaître que la pièce rappelle fort la lie de nos scandales politiques : dans une Espagne en crise, Don Salluste, devenu en vingt ans d’intrigues l’un des plus grands de la cour, est soudain exilé par la reine pour avoir engrossé une suivante !
Mais lui, pire encore, décide de se venger, et pour ce faire, de mettre son laquais, Ruy Blas, à la torture…
Si vous aimez la pièce, écoutez également son éclairante préface (1838), son éloge par Théophile Gautier (1872), sa dénonciation par Zola (1879) et un entretien d’Alfred Barbou avec Hugo, en réponse à Zola (réponse factice ! 1877, publiée en 1886)
Adrien Moreau, illustration pour Ruy Blas Acte I Scène V (1889) – image colorisée
Georges Bizet, Carmen, interprété par l’Orchestre du Théâtre de l’Opéra Comique, sous la direction d’André Cluytens (1950, domaine public).
Incroyable interprétation ! Merci beaucoup pour votre temps !
A.J.