Victor Hugo a créé, avec Les Burgraves, en 1843, un drame romantique grandiose, traversé par un souffle lyrique hors du commun. Balzac considérait cette pièce comme une œuvre de premier ordre.
Au Moyen Âge, dans le burg de Heppenheff, des vassaux arrogants ont usurpé le pouvoir et font régner la tyrannie sur la contrée. Les victimes de ce despotisme, emprisonnés, gardent l’espoir que l’empereur Frédéric Barberousse viendra les délivrer. Dans cette pièce empreinte d’un idéal de fraternité, Victor Hugo aspirait à « faire briser la fatalité par la Providence, l’esclave par l’empereur, la haine par le pardon. » (Préface).
Au début de la pièce, les jeunes burgraves finissent leur orgie, se vantant de leurs brigandages et de leurs parjures. Une esclave, pleine de haine, veut venger un affreux assassinat. Amoureux d’une jeune fille qui lui préférait son frère Donato, Fosco a poignardé son rival et vendu la jeune fille comme esclave. Guanhumara n’a rien oublié et elle ourdit la plus cruelle des vengeances.
Scène 1 : Présentation par Guanhumara des Burgraves et de la vengeance qui se prépare. Cette femme hideuse et terrible, c’est l’Esclavage.
Scène 4 : Guanhumara rappelle à Othbert tout ce qu’elle a souffert. C’est à lui qu’elle demande de tuer Fosco. Mais, en réalité, la vengeance est bien plus terrible.
Mounet Sully dans le rôle de Job, avec Paul Mounet. Paris, Comédie-française, 26 février 1902.
Chère Okapi
Je vous remercie d’avoir aimé cet extrait des Burgraves, une belle pièce qui n’a jamais obtenu le succès qu’elle méritait!
Votre commentaire m’a fait très plaisir.
Amitiés
Cocotte
merci à cocotte de prêter sa voix si juste à des textes aussi puissants.