« Le Kaw-djer avait gagné l’extrémité du morne au pied duquel était bâtie la maison. De là, il découvrait une grande étendue de mer, et ses regards se portèrent instinctivement vers le Sud, dans la direction de ces derniers sommets de la terre américaine, qui constituent l’archipel du cap Horn.
Lui faudrait-il aller jusque-là pour trouver un sol libre ?… Plus loin encore peut-être ?… Par la pensée, il franchissait le cercle polaire, il se perdait à travers les immenses régions de l’Antarctique dont le mystère impénétrable brave les plus intrépides découvreurs… »
En 1881, le clipper Jonathan, qui transporte mille colons américains vers l’Afrique australe, s’échoue sur l’île Hoste, près du Cap Horn, aux confins de la Magellanie. Là vit le Kaw-Djer, anarchiste libertaire réfugié en cette dernière terre libre du bout du monde.
Comment cette population hétéroclite va-t-elle pouvoir survivre pour devenir une colonie, puis un peuple ? Survivra-t-elle à la peur, à la fureur, à la famine et à la guerre ? Et quel extraordinaire voyage intérieur le Kaw-Djer, épris de liberté et d’indépendance, va-t-il devoir accomplir ?
Pour Francis Lacassin, qui a écrit la préface de l’édition de 1978, ce beau roman, à la fin poignante, est très loin de l’image réductrice qu’on peut avoir de Jules Verne.
Le roman a fait l’objet d’une première publication en 1899 sous le nom En Magellanie. Après la mort de l’écrivain, son fils Michel (1861-1925) reprend le roman et l’édite en 1909.
Antonin Dvořák, Symphonie n°9 « du Nouveau Monde », op. 95, II. Largo, interprétée par l’Orchestre Symphonique DuPage (licence Cc-By-Sa-3.0).
Merci, cher Vincent de nous avoir proposé ce roman intéressant qui suscite la réflexion sur divers sujets, le thème principal étant la liberté, chère à beaucoup… Votre lecture est agréable et profonde, mesurée et nuancée. Une pareille lecture contribue grandement à garder l’attention de l’audio-lecteur.
Bonjour Bruissement, et merci à vous, comme c’est gentil de me laisser ce petit commentaire. C’est toujours un vrai plaisir pour moi de lire des retours sur “Les Naufragés du Jonathan”, ce roman étant un de mes beaux souvenirs d’enfance. Heureux de vous avoir accompagnée dans ces lointaines contrées !
Seconde écoute. Lecture admirable merci.
Épatant comme le dilemme politique semble actuel.
Merci Nilhata de votre retour, je suis heureux d’avoir su vous faire apprécier de roman extraordinaire et pourtant peu connu de Jules Verne. Au plaisir de vous retrouver !
C’est pour l’instant, le meilleur roman que je n’ai jamais lu jusqu’à présent.
Euh non, je ne l’ai pas lu, je l’ai écouté. Et Monsieur, vous l’avez si bien rendu.
Merci kinett, votre commentaire enthousiaste pour ce roman très cher à mon cœur me ravit !
Pour moi, il combine ce que je connais et apprécie de Jules Verne (les contrées du bout du monde, l’aventure) avec un réalisme psychologique qui manque souvent à ses romans (ce n’est que mon avis) : un personnage attachant, profond, et qui doit faire le deuil de son idéal en se confrontant à la réalité du monde et de l’humanité. Un peu comme si Jules Verne (et son fils Michel, n’oublions pas) transportait dans le monde réel son personnage de héros vernien, invincible, incorruptible, mais finalement complètement démuni face à la perversité et la faiblesse des hommes.
Grand grand merci à vous pour votre retour.
Une belle découverte ! merci pour cette superbe lecture, je me suis régalé.
Merci Fab, je me réjouis de votre commentaire car ce roman de Jules Verne, très peu connu, est pourtant à mes yeux l’un des meilleurs, et il a enchanté ma jeunesse.
Heureux de vous avoir eu pour compagnon durant ce voyage au bout du monde !
Bonjour Nicolas,
Je ne suis pas peu fier de vous avoir fait voyager en ces temps difficiles !
Grand merci à vous pour votre retour, et au plaisir de vous retrouver prochainement 🙂
merci beaucoup pour ce voyage passionnant!
mes choix de livres audios se font à présent d’abord par vos lectures, tellement vous êtes un vecteur de paisible séjour sur un océan plein d’aventures ou autre, selon l’ouvrage.
Nicolas
Bonjour Cell et Fabrice,
Je vous remercie pour vos commentaires qui me sont très précieux ! Je suis heureux que vous ayez été touchés par ce beau roman. Comme vous avez pu le lire dans mes réponses ci-dessus, ce livre est un vieil ami qui m’accompagne depuis bien longtemps.
Fabrice, vous m’avez bien fait rire… quelqu’un aura-t-il un jour l’idée d’écrire une suite aux deux romans, “Le Kaw Djer contre Dracula” ?
A très bientôt sur notre site. Vous m’avez tous deux remotivé à bloc pour quelque temps 🙂 !