« Un jour, les écoliers penchés sur leurs pupitres
En écoutant vibrer les mouches sur les vitres
Trouveront-ils au fond des collèges moisis
Une page de moi dans leurs Morceaux choisis. »
« Je chante pour moi-même et pour quelques amis,
Et j’écoute siffler l’air tiède dans ses flûtes
En levant vers l’azur ma pipe et ses volutes
Et sans me soucier sous ces arbres touffus
Que dans quatre mille ans on sache que je fus. »
Pendant vingt ans, jusqu’à sa mort en 1941, Tristan Derème, Béarnais, publiera des poèmes. Avant la guerre il fondera l’« école fantaisiste » avec Paul-JeanToulet, Francis Carco, René Bizet…, connaîtra Francis Jammes, Anna de Noailles, Paul Valéry… et recevra le Grand Prix de Littérature de L’Académie Française en 1938.
Mélancolie amoureuse, musique douce, émotion, amour de la nature, élégance et fantaisies rythmiques imprègnent le recueil de 153 poèmes La Verdure dorée dont voici les vingt premiers.
Pierre Auradon, photographie de Tristan Dereme avec poème manuscrit (1929) – colorisée
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