John William Waterhouse, The Lady Clare

Loin de la Foule déchaînée

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Nous voici à nouveau dans le Wessex, contrée imaginaire de l’Angleterre de Thomas Hardy, à quelques milles de Casterbridge.

Batsheba Everdene est une jeune femme indépendante et fière, belle et impulsive, étonnamment moderne… Qui donc choisira-t-elle, entre l’incorruptible berger Oak qui semble renoncer à elle après un premier refus, l’ombrageux  fermier Boldwood, à la passion si ardente, ou le romanesque sergent Troy en uniforme rouge, aussi habile avec sa langue qu’avec son épée ?

Une grande et belle histoire d’amour, pas tout à fait réaliste, pas tout à fait romantique, mais tout à fait anglaise…

Traduction : Mathilde Zeys.

Illustration :

John William Waterhouse, The Lady Clare

Licence d'utilisation : Réutilisation du livre audio soumise à autorisation préalable.
Livre audio gratuit ajouté le 16/10/2023.

28 Commentaires

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  1. Merci, chère Pauline, de cette belle lecture !
    Oserais-je vous avouer que je n’avais jamais lu (ni même écouté) de roman de Thomas Hardy ? Cette entrée en matière a été tout à fait de mon goût. Tout comme vous, et contrairement à Gaëlle, je n’ai pas trouvé de longueurs au récit. Bien au contraire ! J’ai enchaîné les chapitres à vive allure, sans lassitude, mais avec parfois quelque agacement face aux atermoiements de Batsheba.
    Qu’elle ne discerne pas mieux le fond de la nature des hommes qui l’entourent…
    Mais, bien entendu et heureusement pour la qualité du roman, Hardy est des plus fins connaisseurs des choses humaines. Son approche narrative en témoigne. Notre appréhension des autres souffre toujours, dans la “vraie vie”, de ce côté brouillon, mal assuré. Et il nous arrive, parfois – souvent ?- de nous tromper sur la nature de nos sentiments, sur la beauté intrinsèque de nos relations. Mais la valeur réelle de l’amour naît de ce qu’il découle d’un lent et long exercice… L’amour est une pierre rare et finalement assez fruste, dont il faut savoir discerner la nature avec patience, persévérance. C’est en cela qu’on ne saurait le confondre avec la passion. Et ce roman, finalement, nous en fait une preuve des plus convaincantes !
    Enfin, je tiens à accorder une mention spéciale à la scène de l’orage, que j’ai trouvé particulièrement intense et bien “scénarisée”.

    1. Merci à vous, cher Bruant. Oui, Batsheba est imprudente et impulsive et il est souvent agaçant de la voir se précipiter dans la mauvaise direction, ce qui lui arrive plus souvent qu’à son tour… mais je suis tout à fait d’accord avec vous au sujet de l’ingéniosité narrative de Hardy. Il a le don pour trouver “le bon angle” pour raconter les événements. Cet art du récit, indépendant du style, du propos ou de la psychologie des personnages, n’est pas donné à tout le monde et il le possède à un haut degré ! Cela donne des scènes fortes, marquantes…

  2. Je viens juste de terminer d’écouter ce roman, chère Pauline, qui m’a tenue compagnie pendant plusieurs mois. Je dois avouer que j’y ai trouvé quelques longueurs, mais les derniers chapitres valent largement d’aller jusqu’au bout, et me donneraient presque envie de recommencer au début pour prolonger encore un peu la soirée en compagnie de Batsheba et Gabriel… Grand merci pour cette lecture très réussie, qui retranscrit finement, sans effet superflu, toutes les émotions et contradictions des personnages.

    1. Merci chère Gaëlle ! Je n’ai pas trouvé, pour ma part, que le livre souffrait de longueurs, mais je crois que je ne suis guère objective, car Thomas Hardy m’a définitivement conquise…

  3. Un grand merci pour cette belle lecture. Votre voix m’a accompagnée à merveille dans les aventures de ces attachants personnages. Je m’en vais maintenant vous retrouver dans Un portrait de femme de James. Mille mercis pour tout ce que vous faites, avec grand talent.

  4. Vous avez raison Pauline, c’est Daniel et pas Vincent, il m’arrive de les confondre parce qu’ils ont tous les deux une certaine douceur musicale dans la voix.

  5. Bonjour Pauline, j’ai eu plaisir à retrouver le Wessex dans ce 2ème roman de Thomas Hardy que j’écoute, lu par vous avec beaucoup de sensibilité; j’aime la description réaliste de la vie rurale, cette fois-ci ce n’est plus le commerce des grains mais l’élevage ( la naissance difficile d’un veau, la tonte des moutons, l’orage qui va détruire la récolte). En revanche les personnages et leurs passions m’ont déconcertée. On dirait que l’auteur prend plaisir à écraser ses personnages les plus indépendants sous la violence de l’ordre social et des problèmes matériels, mais aussi de leurs propres pulsions masochistes et de leur profond sentiment de culpabilité. On a une vision tragique de la vie. Sauf que là, tout de même, il y a une belle éclaircie, mais je ne ferai pas de spoiler! En tout cas c’est une oeuvre riche étrange qui m’a fascinée et je pense la réécouter dans un certain temps. J’ai lu dans les commentaires que Vincent avait trouvé une version de Tess enregistrable. Ce serait bien!
    Je vous remercie de m’avoir fait connaître Thomas Hardy. C’est de la belle littérature, et très bien lue, un vrai plaisir.

    1. Bonjour Sylve et merci de votre long et intéressant commentaire… Oui, il me semble qu’il y a toujours quelque chose comme une occasion manquée, un destin raté, une erreur ou une illusion fatale, dans les récits de Hardy, même les plus optimistes. Mais je me dois de rendre à Daniel ce qui n’appartient pas à Vincent, car il me semble que c’est le premier et non le second qui a déniché la version feuilletonnée de Tess… sauf erreur (fatale?) de ma part.

Lu par Pauline PuccianoVoir plus

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