Cette nouvelle d’amour tragique (1878), au dénouement stupéfiant, est parue dans la Revue bleue en 1933.
« Deux mois environ après le mariage, dans l’obscurité et le calme du soir, un homme franchissait la porte de l’avenue du parc conduisant de la grande route au manoir. Arrivé à deux cents yards des murs, il abandonna le gravier de l’allée pour se rapprocher de l’habitation par un sentier circulaire qui aboutissait à un bosquet. Là il attendit ; quelques minutes après l’heure sonnait à l’horloge du château et une forme féminine pénétrait dans ce coin écarté venant de la direction opposée. Là les deux formes indistinctes se rejoignirent comme le font en roulant sur une feuille deux gouttes de rosée puis ils demeurèrent face à face, la jeune femme baissant les yeux.
– Emmeline, vous m’avez supplié de venir et me voici. Que le ciel me pardonne ! dit l’homme d’une voix rauque.
– Vous allez émigrer, Alwyn, dit-elle d’une voix entrecoupée, je l’ai entendu dire, vous embarquez à Plymouth dans trois jours sur la Western Glory ! »
Allan Ramsay, Portrait de Margaret Lindsay (vers 1758 – 1760).
Je n’ai plus qu’un inédit de Thomas Hardy sous le coude, gibou…
Je vais l’enregistrer bientôt.
Quelle belle litterature toujours si bien lue! Encore du Thomas Hardy dans lequel votre don excelle s’il vous plait!!
Recevoir d’un des pairs les plus prestigieux (du royaume) de L.A., un éloge aussi marqué, c’est trop d’honneur !
Merci infiniment, cher André !
Bonjour, cher Daniel. Je viens d’écouter cette lecture, que je trouve parfaite à tous points de vue, et je tiens à vous exprimer mon admiration. Je vous envie votre beau timbre de voix, l’aisance de votre débit, et la sobriété de votre ton.
Très amicalement.
André