Devadatta est une nouvelle parue dans la Revue des deux mondes en avril 1864. On y rencontre notamment des brahmanes un peu « bobos ».
« Peu à peu ce jeune homme, élevé dans les principes austères du christianisme, se laissa aller sans résistance à une vie molle et contemplative, rêvant à l’aise sous les voûtes silencieuses de ces temples où des milliers de statues, les unes colossales et monstrueuses, les autres finement sculptées et réduites aux proportions de la nature humaine, représentent, sous une forme visible et palpable, toutes les hallucinations du paganisme. Dans l’enceinte de ses pagodes où les brahmanes ne cèdent le pas qu’aux taureaux sacrés, nonchalamment étendus sous les longues colonnades, les bruits du dehors ne pénétraient guère. Il régnait parmi les hôtes de ces lieux tranquilles une sorte de fraternité, celle qui résulte de l’égalité de naissance et de l’esprit de corps. Ces prêtres païens, qui naguère encore inspiraient à Devadatta tant d’horreur, étaient donc au demeurant d’assez bons diables, un peu menteurs peut-être, fort insouciants, mais instruits, amis du beau langage, distinguées dans leurs manières, une race intelligente et choisie à laquelle on pouvait être fier d’appartenir. »
Bonsoir
des brahmanes un peu “bobos”
J’adore l’idée…
Quel amusant anachronisme !
Merci pour ce nouvel enregistrement.
Bien cordialement
CM