Théodore de Banville sous-intitule Le Génie des Parisiennes : conte pour les femmes ; ce « pour » signifie à la fois « à la gloire de » et « destiné à ». Il s’agit des Parisiennes sous Louis Philippe et sous l’Empire, et l’auteur s’attarde longuement sur la célèbre comédienne Rachel (1821-1858).
« Les Parisiennes font d’elles-mêmes ce qu’elles doivent et veulent être, et d’abord, avant tout, elles transforment leur corps et leur beauté, non par le maquillage et les artifices (car ce serait une manière trop simple d’expliquer des chefs-d’œuvre !), mais par la constante action d’un génie créateur. Le corps et aussi l’âme qu’elles ont reçus en naissant, sont pour elles de simples matériaux qu’elles mettent en œuvre. »
Le Malade guéri est le récit amusant du ténor qui, voulant préserver son « contre-ut », s’astreint à un régime qui est pour lui un vrai calvaire :
« Je demeure littéralement dans du coton ou plutôt dans de l’ouate, comme un joyau, et je ne me permets pas de respirer une rose, sans avoir auparavant atténué son parfum par un procédé chimique. Nul objet ne me touche ou ne m’approche sans que sa température ait été vérifiée à l’aide d’un thermomètre. Car, mon cher Léon, une voix de ténor est une maladie des cordes vocales ; abandonnée à elle-même, la nature et les forces du tempérament en triompheraient vite ; c’est pourquoi je dois l’entretenir avec force loochs, juleps, médicaments de tout genre, et avec le concours empressé de trois médecins. »
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Aimant l’opéra j’ai voulu connaitre le dur calvaire des ténors;) Merci M Depasse