Théo Varlet (1878-1938), traducteur sur notre site de Stevenson fut aussi poète et romancier.
À retenir de lui : il a parcouru, visité ou habité la Hollande, le Rhin, la Suisse, l’Angleterre, les côtes nord et ouest et le Midi de la France, l’Italie, la Sicile, la Grèce, le Proche-Orient, Buda-Pest et Constantinople, le Danemark, la Sicile, la Provence et la Tunisie.
De 1920 à 1934, il a publié 10 volumes de vers, 15 volumes de prose, 35 traductions de l’anglais.
Les critiques rapprochent Théo Varlet de Blaise Cendrars et de Jules Supervielle, comme précurseur de l’ère du cosmique.
Dans la nouvelle Le Dernier Satyre il rencontre (en lisant Théocrite, en Sicile !) son héros qu’il décrit avec un grand art :
« Une vieillesse, une caducité millénaires écrasaient ce survivant de la race semi-divine dont les marbres de nos musées commémorent l’alerte et pétulante jeunesse : de ses maigres cuisses de bouc, un abondant poil roux avait envahi son torse, ses bras trop longs ; une crinière grise, d’où pointaient des cornes ébréchées et des oreilles cicatrisées, pendaient en mèches sur sa face camuse dont une bestiale dégénérescence empâtait le caractère jadis anthropoïde ; et dans les yeux atones aux pupilles horizontales vaguait une confuse tristesse, l’impuissante horreur de sentir s’user, aux veines immortelles, les gouttes restantes de son antique divinité. »
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