Dans cette biographie, Stefan Zweig aborde des thèmes variés : le Portugal face à l’Espagne, la ténacité, la volonté de fer, la patience et l’intelligence fine de Magellan, et aussi son destin.
« Magellan a passé attentivement la revue de ses hommes, les scrutant au plus profond d’eux-mêmes et se demandant à part lui qui, aux heures critiques, lui restera fidèle et qui le trahira. Sans qu’il s’en doute l’effort a mis des rides à son front. Mais voilà que tout à coup le masque se détend et qu’un sourire éclaire son visage. Mon Dieu ! Un peu plus il allait oublier l’homme qui à la dernière minute est venu à lui d’une façon si imprévue. C’est vraiment par un pur hasard que cet Antonio Pigafetta, jeune Italien calme et modeste, fils d’une vieille famille noble de Vicence, est tombé tout à coup dans cette société bigarrée de marins et d’aventuriers. Venu à Barcelone avec la suite du pronotaire papal, à la cour de Charles Quint, le jeune chevalier de Rhodes a entendu parler d’une expédition mystérieuse, qui, par des voies tout à fait inconnues, doit se rendre dans des régions que nul n’a encore atteintes. »
« À l’aube – ce mardi 20 septembre 1519 sera désormais une date historique – les bateaux lèvent l’ancre, les voiles flottent au vent, les canons tonnent, saluant la terre qui peu à peu disparaît dans le lointain : le plus long voyage de découvertes, l’aventure la plus hardie de l’histoire a commencé.»
La reproduction de la caraque Victoria au musée Nao Victoria à Punta.
Merci beaucoup Christiane-Jehanne!
Vraiment intéressant ce récit.
J’ai l’impression d’écouter une Fée…
Vous avez un timbre de voix impressionnant.
Bien à vous.
Sébastien