Nous restons, après Le Bouquiniste Mendel, dans le monde des collectionneurs et des antiquaires avec cette très belle et émouvante nouvelle : La Collection invisible, un épisode de l’inflation en Allemagne qui se termine ainsi :
« Jamais je n’oublierai ce spectacle : le visage joyeux de ce vieillard chenu, là-haut à sa fenêtre, planant très haut au-dessus des passants affairés, inquiets et grognons – bien protégé de notre monde réel et de ses turpitudes par le nuage vaporeux de son illusion bienfaisante. Alors je me rappelai cette parole ancienne et si vraie – de Gœthe, je crois : « Les collectionneurs sont des gens heureux. »»
Stefan Zweig illustre à sa façon ce jugement de Tristan Bernard :
« Il ne faut pas partager le monde entre les gens qui mentent et ceux qui disent la vérité, mais entre ceux à qui l’on dit la vérité et ceux à qui l’on est obligé de mentir. »
Personne ne peut reprocher, en effet, à l’antiquaire de s’être senti « obligé de mentir » à ce vieillard aveugle que son mensonge a comblé de bonheur !
René Président !
Merci!!! Un auteur a découvrir!!!
Bien aimable,Annette , Zweig vous remercie en allemand .