C’est le réveillon de Noël. Autour d’une table bien garnie, devant une dinde aux marrons et plusieurs bonnes bouteilles, l’abbé Gaubert et le professeur Bonenfant, professeur des religions comparées à l’université de Grenoble, échangent des idées sur l’institution du jeûne.
La fin de la nouvelle est très surprenante…
Consulter la version texte de ce livre audio.
Illustration :
Alfred Charles Weber, Heures de loisir du prêtre (vers 1922).
Licence d'utilisation : Réutilisation du livre audio soumise à autorisation préalable.
Livre audio gratuit ajouté le 16/09/2014.
MERCI
Merci Cocotte pour vottre lecture si vivante. Votre voix donne la vie aux textes les plus bizarres. Cher Ahikar, je ne crois pas ^^etre de taille pour une joute spiritualiste avec vous. J’admire souvent votre savoir et votre profondeur d’esprit et m’incline devant vos remarques si pertinentes. C’est d’ailleurs ici l’occasion de vous en remercier du fond du coeur.
Bonjour cher Shmuel, et merci pour cette nouvelle très intéressante. Merci également à Cocotte pour sa belle lecture.
Si vous le permettez, j’aimerais vous embêter un peu, tout en gardant le sourire.
Vous écrivez : « …Et à part ça, Jésus n’a jamais prétendu qu’il était le fils de Dieu. C’est Pierre qui a inventé l’histoire.
– Je vous l’accorde, Pierre est à coup sûr le premier à avoir vraiment compris la nature divine de son maître et à prêcher la bonne parole.
– Exactement, conclut le professeur, en reposant son verre. C’est saint Pierre qui a enseigné au monde que le Fils de l’Homme était le Fils de Dieu. »
Or il me semble que si le judaïsme pharisien rejetait complètement l’idée que le Messie puisse être dit « Fils de Dieu », il n’en allait pas de même pour les Esséniens. Les écrits du « Maître de Justice » (très certainement Onias III) tendent à montrer que l’Élu de Dieu était aussi son engendré, son fils. Or, on sait à quel point le christianisme naissant était proche des doctrines des Esséniens. On pourrait même dire que Jésus est une incarnation du messianisme essénien. Annoncer un surhomme, et il viendra un homme qui s’incarnera dans cette pensée, au point de devenir ce surhomme.
Un article de Dupont-Sommer traite tout particulièrement de ce sujet. Il pense d’ailleurs que l’auteur essénien aurait pris pour point de départ le Psaume II de la Bible : « Je vais publier le décret de Yahvé : il m’a dit : Tu es mon fils : je t’ai moi-même engendré aujourd’hui. »
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1965_num_109_1_11853
Mais, peut-être, cher Shmuel, avez-vous un tout autre avis sur la question !
En tous cas, je viens de déboucher une bouteille de Gewurztraminer et lève ma coupe à vos succès. In vino veritas !!! 🙂
Ahikar