« – Quel est le problème ? demanda Aliza.
– Eh bien, nous avons fait passer la commande au transporteur mais il ne trouve pas ton adresse.
– Avenue Herzl 14 ? demanda Aliza.
– Non, ce n’est pas ce qu’il y a dans le formulaire.
– Alors quoi ?
– C’est marqué Ben Dor numéro 2.
– Effectivement, c’est un coin de rue, c’est pareil.
– Peut-être bien, mais l’ennui c’est qu’il n’y a pas de Rue Ben Dor, dit Miry, un peu embarrassée.
– Comment ça ? s’esclaffa Aliza. Ca fait 30 ans que j’y habite et toi, tu dis que la rue n’existe pas ?
– Tu y habites peut-être, mais la rue n’existe pas, c’est comme ça ! »
À la suite de la mort brutale de son frigo, Aliza Gutner, une paisible retraité israélienne, se retrouve aux prises avec des ordinateurs retors et des employés incompétents. Parviendra-t-elle à surmonter cette épreuve ou sera-t-elle broyée par le système ? Cette nouvelle dépeint avec humour le combat inégal entre l’homme et la machine.
Ofri Eliaz, Ya salio de la mar (licence Cc-By-Sa-3.0).
Chère Aliza, cher Shmuel,
J’aimerais vous remercier du travail de translation que vous avez effectué pour me permettre la lecture de Spinoza en vous dédiant mon “historiette” Avec Carrefour, je positive, si bien sûr vous n’y voyez pas d’inconvénients, et avec l’espoir qu’elle franchira le cap parfois houleux du comité de lecture.
J’aime beaucoup la formule « Ahikar ha yakar », ça sonne très bien à l’oreille. N’y en aurait-il pas une autre qui sonne tout aussi bien, et que je pourrais par exemple mettre de temps en temps en bas de mon courrier ?
Au plaisir de vous lire,
Ahikar
https://www.litteratureaudio.com/forum/textes-contemporains/ahikar-avec-carrefour-je-positive/page-1
Cher Ahikar, ou en hébreu: Ahikar ha yakar. Pour le Jourdain, vous tombez mal: ces dernières années, on parle de remplacer la descente de la rivière à la nage par un marathon.
Pour les films d’Elia Suleiman, je ne suis pas spécialiste. En termes très généraux, Israël culturel se caractérise par 2 phénomènes essentiels: liberté ext^reme d’expression et sciage permanent de la branche sur laquelle on est assis.
Amitiés
Aliza
Bonsoir,
« Trop fort les nécrophores ! » Ça c’est envoyé ! il fallait le trouver !
Donnez-nous vite des nouvelles d’Israël, ce beau pays où coule le Jourdain !
J’adore les littératures étrangères. J’ai adoré Je m’appelle Asher Lev de Potok, mais j’aime aussi beaucoup la poésie de Mahmoud Darwich. J’aurais bien aimé demander à Aliza comment les films d’Elia Suleiman – avec leur humour si dévastateur – étaient perçus chez vous ? Sont-ils appréciés ou pas du tout ?
Ne me répondez que si cela vous est possible. En attendant je vous souhaite une très bonne soirée, et racontez-nous vite une nouvelle histoire.
Bien amicalement,
Ahikar
Merci à tous pour vos commentaires chaleureux. Je tiens à préciser que, sauf demande expresse de l’auteur, je ne veux pas du tout mettre de monopole sur les prochains textes. Même si je les lirai avec plaisir.
Plume
Chère Aliza, chère Plume, cher Shmuel,
Je serai ravi d’entendre vos prochains textes lus par Plume. J’avais juste fait cette suggestion parce que beaucoup d’auteurs n’osent pas lire leurs oeuvres, alors que finalement ils s’en sortent très bien.
Bonne journée à tous,
Ahikar
Récit cauchemardesque, mais savoureux et non dénué d’humour, dont la fin m’a rappelé “Le Maître et Marguerite”, de Boulgakov.
Bravo à l’auteur, dont le beau texte a été excellemment servi par le talent de Plume, à la voix et la diction toujours aussi agréables.
Merci à plume pour cette lecture si vivante. Merci à toute l’éqqipe de LitteratureAudio pour l’accueil de cette nouvelle. Cher Ahicar, l’auteur a déjà du mal à mettre deux phrases en français bout à bout, à plus forte raison à les lire à haute voix!
Amicalement, Aliza G.
Un texte savoureux et qui parvient, malgré la fin annoncé, à maintenir le lecteur en haleine. Plume, même sans accent, réussit fort bien à lui donner du relief et à nous emmener dans le monde d’Aliza. On en demande d’autres.
Bonjour,
Il y a dans ce texte un humour qui n’est pas sans rappeler celui que j’avais tant aimé dans le livre d’Abraham Yehoshua, Le directeur des ressources humaines. Dois-je vous suggérer Cher M. Shmuel Retbi de le raconter avec votre voix, votre accent: il gagnerait certainement encore en saveur… ce qui n’enlève toutefois rien à la qualité de la lecture offerte par Plume.
Bien amicalement,
Ahikar
Merci Plume.