À la suite d’une bataille victorieuse, le valeureux Macbeth, sujet du roi Duncan d’Écosse, rencontre trois sorcières qui le désignent comme thane de Glamis, ce qu’il est effectivement, thane de Cawdor, et futur roi. Peu de temps après, Macbeth est informé que le roi, en récompense de son courage et de sa dévotion, le fait thane de Cawdor…
Les spécialistes s’accordent pour fixer la date de composition de la pièce en 1606. Le sujet est tiré des Chroniques de Holinshed. Il raconte l’ascension et la chute de Macbeth. Mais Shakespeare va beaucoup plus loin, car le véritable sujet de Macbeth se situe à l’intérieur du langage. C’est la parole prophétique qui va mener Macbeth à sa perte : il a écouté les prophéties et il y a cru.
Au fond, il rejoint entièrement un autre très grand poète, celui des Impératives, al-Maʿarrī qui écrit : « Ne prends pas pour vérité la prophétie, ce n’est qu’un mensonge couché par écrit. » Ces deux hommes-là sont frères intérieurement, al-Maʿarrī est aussi grand que Shakespeare, mais il est amusant de voir que le plus audacieux des deux n’est pas Shakespeare ! Ni Shakespeare, ni al-Maʿarrī ne disent qu’il n’y a pas de vérité. Au contraire tous les deux nous disent qu’il y en a une, mais qu’elle est cachée. Et tant qu’elle sera cachée, l’œuvre de Shakespeare continuera de fasciner par son mystère !
o oé ma foi ct tré kool koi jai bkp apréssié
Merci infiniment au donneur de voix que vous êtes. J’ai téléchargé et l’ai écouté en deux jours.
Vous m’avez procuré de merveilleux moments d’évasion qui m’ont permis de combler bien des heures de solitude.
Je profite de ce courrier pour envoyer à toute l’équipe de lecteur ma plus profonde gratitude pour le travail fourni.
Bonne journée
Lucien
Merci de trouver que al-Maari est aussi grand que Shakespeare. Je suis honorée.
En Egypte on ne l’aime pas beaucoup. On le trouve “dangereux”. Mais les penseurs libres l’adorent.
J’aime beaucoup vos lectures. Continuez!
Fayza Badr
Bonjour Eric,
J’ai en fait déjà enregistré Hamlet depuis bien longtemps, mais ne l’ai jamais corrigé. Autant j’éprouve un plaisir intense à la lecture d’une œuvre, autant les corrections me rebutent. Et malheureusement il me faut environ quatre à cinq fois plus de temps pour corriger que pour lire ; d’où une accumulation de textes lus mais pas encore corrigés. Il faudrait sans doute que je revoie ma méthode de travail, car je commence à douter de les corriger un jour.
Concernant Hamlet, j’ai de plus l’impression que le résultat risque de décevoir, qu’Hamlet se prête moins à une lecture à une voix que Macbeth. Les interlocuteurs d’Hamlet ne savent souvent pas quoi penser de ses propos : est-il sincère ? Feint-il ou ne feint-il pas ? Je ne suis pas sûr que cela rende bien.
De plus, acte IV, scène V, Ophélie chante en ayant perdu la tête. Et là, je dois bien avouer que j’ai calé ! Non seulement je chante archi-faux, ce qui est déjà en soi un obstacle insurmontable, mais en plus y ajouter la déraison d’Ophélie, c’est vraiment au-dessus de mes capacités.
Si toutefois une donneuse de voix veut essayer d’enregistrer juste la scène V de l’acte IV dans la traduction de François-Victor Hugo, je mettrai la pièce en ligne.
Très bonne journée à tous,
Ahikar
Pouvons-nous espérer bientôt la lecture d’Hamlet ?
Eric
J’attends avec impatience votre travail sur Rabelais qui semble presque une rééducation de l’ancien français !
Votre lecture de Macbeth laisse entrevoir de merveilleuses possibilités, et aussi un jeu. Presque une lecture “à la table” comme on dit au théâtre. J’attends avec impatience votre Hamlet. Et puis tout Shakespeare ! C’est vrai que les traductions de François-Victor Hugo sont très belles.
Dans cette attente, laissez-moi encore vous dire toute mon estime pour votre travail.
Bonjour,
Je vous remercie beaucoup Ahmed, Raoul et Marion pour vos chaleureux commentaires.
A Marion: je vais peut-être essayer de lire Hamlet, mais je me casse actuellement les dents sur Rabelais. Je cherche une prononciation restituée de l’ancien français, mais ne trouve rien. Il n’y a même pas de site exclusivement consacré à Rabelais ! Si je voudrais le lire en ancien français, c’est parce qu’il y a chez Rabelais un grand rythme intérieur que l’on ne retrouve pas dans les traductions modernes. Rabelais dépose ses mots, ses phrases sur un grand rythme intérieur, un peu comme un musicien qui compose une symphonie.
Sur le choix de la traduction
Il y a peu de grands traducteurs, parce qu’il est difficile de restituer à la fois le sens exact de la phrase et la poésie qu’elle contient. De nos jours les traducteurs s’efforcent surtout à restituer le sens exact de la phrase, mais perdent souvent beaucoup de la poésie de l’original. Il ne faut pas oublier que Goethe à la fin de sa vie disait même préférer lire son Faust dans la très belle traduction de Gérard de Nerval, qui ne suit pourtant pas toujours rigoureusement le texte. Il avait donc estimé que la traduction restituait bien l’essentiel de son œuvre ; c’est-à-dire à la fois son contenu philosophique et son contenu poétique. C’est pour cela que j’ai choisi la traduction de François-Victor Hugo, d’autant plus qu’elle est aussi le fruit des très longues conversations entre Hugo père et fils pendant leurs quinze années d’exil à Guernesey.
Amitiés à tous,
Ahikar
Superbe lecture. Techniquement très bien faite. Félicitations et remerciement.
Le théâtre peut donc se lire. Captivant. J’aimerais ainsi tout le théâtre anglais ! Merci encore pour ce merveilleux moment !
votre lecture de Macbeth merite les plus grands éloges
Bonjour Mr AHIKAR …
Je viens d écouter cet enregistrement qui me pousse encore à entendre la VERSION ANGLAISE en AUDIO que je possède depuis quelques temps …
Bon courage et Bonne santé.
AHMED