« Ceci est la tradition indienne de la capture du feu par un Peau-Rouge. C’était, il y a bien, bien longtemps, alors que les hommes comprenaient le langage des animaux et que le Coyote gris, le chien des prairies, était l’ami et le conseiller de l’homme.
Il y avait dans une tribu un garçon qui avait le pied rapide et l’œil perçant, et qui courait les bois avec le Coyote. Ils regardaient les pêcheurs attraper le poisson avec la main dans les creux de rochers, et les femmes déterrer les racines avec des pierres aiguës. C’était en été. Mais quand l’hiver venait, ils voyaient les gens courir nus dans la neige ou se blottir au fond des cavernes, et tous si malheureux, parce qu’ils avaient froid.
Le garçon remarqua cela et fut attristé de la misère de son peuple.
– Je ne m’en aperçois pas, dit le Coyote.
– Tu as un manteau de fourrure, dit le garçon, et ces pauvres gens n’ont rien pour se couvrir.
– Viens chasser, dit le Coyote.
– Non, je ne chasserai plus, jusqu’à ce que j’aie trouvé le moyen de préserver mon peuple du froid, répondit le garçon. Aide-mot, ô conseiller !
Alors le Coyote prit sa course, et ne revint que longtemps après, en disant qu’il avait trouvé un moyen, mais que ce serait bien difficile. »
Cadeau pour les enfants confinés !
DJ’MV, Indian Winter (licence CC-By-Sa).
Merci, Romain, pour votre commentaire qui me fait très plaisir. C’est un joli cadeau d’anniversaire…
En tant que DDV, ce n’est pas non plus le même plaisir d’enregistrer un projet solo ou de participer à un projet collectif. En solo, on fait tout selon notre idée et nos désirs et on peut s’absorber complètement dans un texte. En collectif, on a le plaisir de collaborer avec d’autres et de tisser de belles amitiés et de faire davantage du “théâtre”.
Belle journée et belles écoutes !
J’aime beaucoup votre voix. Je vous préfère d’ailleurs en projet de lecture seule que collectif.
Toutes les voix ne s’harmonisent pas aussi bien
que la lecture que vous aviez faite avec madame Bruissement.
Merci et bonne journée !
Merci, cher André. Vous voyez que le confinement n’a pas que des inconvénients puisqu’il me redonne le temps et l’envie d’enregistrer 🙂
Bien amicalement,
Plume
Chère Natacha,
Votre voix mélodieuse, que je n’avais pas entendue, depuis bien longtemps, me plaît toujours autant. Cette émouvante légende raconte comment le feu fut domestiqué par l’homme. Les récents incendies en Californie et en Australie nous ont, hélas, montré qu’il leur avait de nouveau échappé.
Toutes mes amitiés.
André