Les indications mentionnées dans le billet consacré à Saint-Pol-Roux (1861-1940), Cinq Poèmes en prose conviennent à la publication de ces 10 poèmes. Même symbolisme, même surréalisme, mêmes obscurités très mallarméennes.
Un exemple : Lever de soleil
« La Joue splendide émerge des mousselines d’aubépine.
– Ô charitable épanoui, manifesté par uniment ceci de rose, te serai-je, au cours de ta ronde quotidienne, te serai-je, par mon faire indigne ou par mon faire sage, te serai-je une caresse ou te serai-je le soufflet, soleil, et t’attarderas-tu devant mon signe ami de Josué charmant ou bien, Judas farouche, acculerai-je ta pudeur derrière les immenses nénuphars du ciel jusqu’à l’heure de saigner sur les coquilles exileuses de la mer ?
La Joue splendide émerge des mousselines d’aubépine. »
Le plus long de ces chants poétiques La Suprême Hôtesse est un admirable hymne à la Beauté :
« En une glorieuse emprise de souvenirs classiques, le désir de disserter sur la Beauté, sublime délaissée, d’apprendre son lieu de refuge, de l’évoquer même, de la voir peut-être, m’envahit soudainement, – la Beauté, d’essence éternelle, n’ayant pu tout à fait disparaître, mourir. »
Consulter les versions textes de ce livre audio : La Suprême Hôtesse, autres poèmes.
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