©Bruant d’Almeval 2023, d’après Charles Webster Hawthorne  (1872–1930) (Domaine public)

Pierre et Luce

C’est la Grande Guerre. Sous les bombardements, dans le métro parisien, Pierre prend la main de Luce, parce qu’elle est ici, parce que la peur les surprend tous deux. L’alerte passée, la jeune femme disparaît dans la foule. Mais, au gré de ses déambulations, Pierre n’a plus d’autre espoir que de la revoir. Et voilà qu’un jour, elle descend un escalier, un carton à dessin sous le bras. Pierre la rejoint. C’est une histoire d’amour comme tant d’autres qui s’esquisse. Mais pas tout à fait comme les autres, malgré tout. Car Pierre est du prochain contingent appelé à grossir le front. Dans la tourmente et l’angoisse de ces jours sombres, les deux jeunes gens décident de vivre leur amour pleinement…

Avec ce récit bouleversant, Romain Rolland clame son pacifisme, sa rage à l’encontre d’une société bourgeoise prompte à offrir ses fils en holocauste aux puissances politiques de ce monde.


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Illustration :

©Bruant d’Almeval 2023, d’après Charles Webster Hawthorne  (1872–1930) (Domaine public)

Références musicales :

Générique : All The Regrets , de Loik Brédolèse (licence creative commons).
Interludes : d’après Quiet, de Jason Shaw, audionautix.com (licence creative commons 3.0)

Licence d'utilisation : CC BY-NC-ND : Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification
Livre audio gratuit ajouté le 18/10/2023.

13 Commentaires

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  1. Un grand bravo d’abord pour la très belle facture de ce livre audio, et pour votre interprétation impeccable à tous les deux. En ce qui concerne le texte, j’ai été charmée par les premières pages, fortes, bien écrites, intelligentes… C’est un texte de qualité, avec cependant quelques éléments qui m’ont un peu gênée par la suite… La fin un peu abrupte, et peut-être un certain manque de naturel dans l’écriture des dialogues – qui ne devaient pas être faciles à lire, d’ailleurs. Mais c’est une oeuvre très touchante, avec de beaux passages. Je suis très contente de l’avoir écoutée 🙂

    1. Merci, Pauline ! Pour ma part, en ce qui concerne les dialogues, je ne parlerais de manque de naturel. Il me semble qu’ils sont en fait une restitution trop fidèle de l’oralité. Ce qui, en matière d’écriture romanesque, est une sorte d’erreur d’appréciation et aboutit au même effet de confusion ou de dissonance que pourrait procurer un manque de naturel. C’est un défaut que l’on retrouve souvent chez les auteurs et autrices du début du 20ème siècle, je trouve. Peut-être à mettre en relation avec le triomphe de la littérature dite réaliste ? Mais en matière de style et d’histoire littéraire, je vous imagine beaucoup plus experte que moi, et je n’irai donc pas plus loin dans mes supputations ! Pour exemple, tout de même : chez Dabit, dont je dois à nouveau lire deux romans, la chose est assez récurrente, et pas seulement dans les dialogues ! Et pour répondre enfin à votre question : cela rend en effet l’interprétation des passages parlés parfois compliquée.

      1. Vous avez raison, c’est assez typique de l’époque… Même chez Colette, par exemple. Il y a une volonté de rendre un effet primesautier, léger, avec des tournures de phrases aujourd’hui datées, des sobriquets qui vieillissent mal. Ce qui fait le plus “actuel” au moment où le roman est écrit est justement peut-être ce qui résiste le moins bien au passage du temps.

  2. Merci. Je me dépêche de laisser ce petit mot tandis que j’écoute les derniers mots de cette belle histoire, si contemporaine, si éternelle. Sous le tapis de feuilles mortes parfois, une fleur.

    1. Bonsoir, kmchen. Et merci pour votre commentaire. L’image que vous utilisez est très belle et tout à fait appropriée pour évoquer ce texte bouleversant de Romain Rolland qu’Elodie M et moi avons eu le plaisir de vous offrir.

  3. J’ai énormément apprécié le sujet et la belle écriture de cet auteur. Merci infiniment, chère Élodie et cher Bruant, pour cette superbe lecture. Quel bonheur de vous écouter !

    1. Merci, Claryssandre, et pardonnez-moi de répondre si tardivement à votre message… Romain Rolland possède une écriture subtile et sensible. Elle se ressent particulièrement dans ce récit poignant, certes, mais traversé de part en part de lumières d’une prodigieuse intensité. Celles de l’amour, de la jeunesse. Beaucoup de chance pour moi d’avoir partagé cette lecture avec Élodie, qui incarne admirablement cette jeunesse et la force de vie de Luce.

  4. Bonjour,

    il n’y a pas de lien de téléchargement au format Zip
    Merci pour vos efforts et pour tout ce que vous proposez sur ce site indispensable

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