Comme dans La Bibliothèque de mon oncle, autre Nouvelle genevoise, l’écrivain suisse Rodolphe Töpffer revient sur des moments de sa jeunesse qui ont aussi pour cadre la maison de sa tante Sara.
Toujours le même ton divertissant et la même ironie sur lui-même dans les souvenirs de sa rencontre, au Grand Saint-Bernard, avec le gros monsieur qui méprise les épitaphes, de la « fausse avalanche », de son idylle rêvée avec la jeune fille prête à se marier ou de sa visite à la tour du Lépreux d’Aoste (voir, à ce propos, le livre de Xavier de Maistre), souvenirs égrenés qui paraissent sans liens mais, rassemblés, donnent tout leur piquant aux lignes finales :
« Je partis d’un grand éclat de rire… Les dames se levèrent indignées, mon cousin regarda sa mère, ma tante me regarda, je regardai tout ce monde en larmes,et n’étant plus maître alors de réprimer une hilarité que ce spectacle même portait à son comble, je pris le parti de saluer la compagnie et de prendre congé, en m’excusant d’avoir causé un si grand scandale. »
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