Le jeune Will « était comme un être enfermé dans les limbes informes d’une existence larvaire, qui tend les bras avec amour vers la vie multicolore et multisonnante. C’était tout naturel qu’il fût malheureux au point d’aller conter sa peine aux poissons : eux étaient faits pour leur vie, ne désirant pas autre chose que des vers et de l’eau courante et un abri sous le surplomb de la berge. Mais son sort à lui était différent : plein de désirs et d’aspirations qui lui agaçaient les doigts, lui faisaient des yeux avides que tout le vaste monde avec ses innombrables aspects ne satisferait pas. »
Nous assistons à la vie du héros de ce roman (1878), véritable parabole : « Qu’une grande bataille ait été perdue, qu’un ami bien-aimé soit mort, que nous soyons mélancoliques ou joyeux, les étoiles étincellent immuablement au-dessus de nos têtes.
Nous pouvons nous assembler ici, toute une armée, et crier jusqu’à briser nos cœurs et pas un murmure ne parviendra jusqu’à elles.
Savez-vous appliquer une parabole ? ajouta-t-il en posant sa main sur l’épaule de Will. Ce n’est pas la même chose qu’un raisonnement, mais c’est, d’habitude, infiniment plus convaincant. »
Très beau roman plein de mélancolie
Merci
Grâce à vous et à Stevenson, j’ai passé une excellente soirée !
Je découvre Stevenson maintenant par le biais d’un internaute. Très très intéressant !