Comme Le Rire du Sphinx, La Courtisane Taia et son Singe vert (1896) se déroule en Egypte.
Sujet : Comment une petite fille sage devient, par étapes, courtisane et perd toutes ses illusions sur les hommes (heureusement, son bon Singe vert veille sur elle)…
« Taia trouva soudain un charme nouveau à ses nocturnes promenades ; elle dédaigna les roses qui fleurissent au pied des cyprès et se plut à regarder, à respirer, à déchirer même de ses dents fines et pointues les iris de Suse aux bizarres calices, semblables à des blessures fleuries. […]
C’est alors seulement que Taïa fit une grande découverte : elle s’aperçut qu’elle avait pour tous les hommes un goût semblable, d’une si parfaite égalité, d’une si complète similitude que des esprits mal éclairés n’auraient pas hésité à la taxer d’indifférence. […]
L’année suivante, lorsque les ibis noirs et les cigognes numides arrivèrent en bandes, annonçant la crue périodique du fleuve, le vaste empire de Rhamsès retentissait du nom de la belle Taïa. »
Robert de Flers conclut : « Son souvenir nous est parvenu, et dans un de ces froids hypogées qui bordent le désert, on peut encore voir sur les parois de granit Taïa, chanteuse d’Hathôr, assise sur une chaise de paille aux barreaux de laquelle est attaché un singe vert qui gambade follement parmi des lotus roses et dont le cou est orné d’un collier de cheveux blancs. »
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