Ami des frères Goncourt, de Huysmans, de Verlaine, Robert Caze (1853-1886) aurait pu figurer, si la mort ne l’avait fauché à 33 ans, parmi les meilleurs écrivains de sa génération et être l’égal de Maupassant… Faux marquis de Berzieux – et bourgeois du petit village d’Epiquerez en Suisse – Robert Caze avait rompu avec les siens, à l’exception de sa mère. Poète, écrivain, journaliste, il collaborera très jeune à diverses feuilles d’opposition à l’Empire. Il mourut à la suite d’un second duel. (Wikipédia)
En journée est un article sans prétention qui nous parle de la triste vie quotidienne d’une pauvre couturière à domicile de la rue Lepic…
« Le dimanche seulement, Mlle Adélaïde demeure isolée dans sa petite chambre de la rue Lepic. Elle passe des journées entières devant sa fenêtre, l’œil fixé sur un coin du cimetière Montmartre aperçu là bas. Elle songe mélancoliquement à sa jeunesse lointaine, perdue bêtement, à des amours sans conclusion ébauchées jadis avec un garçon épicier de la Chapelle, aux propos déshonnêtes murmurés à son oreille, un soir de mai 1853, par un Monsieur chauve qu’elle avait éconduit, à l’enterrement de sa mère, à la lecture de romans-feuilletons commencés et inachevés, à toutes les déceptions de la vie laborieuse, plate, dépourvue d’intérêt et d’émotions. »
Gustave Caillebotte, Mademoiselle Boissière tricotant (1877).
Merci. Dommage que ce texte qui ne semble pas avoir de fin en ait une quand même.