René Maizeroy (1856-1918), dont quinze œuvres ont été déjà publiées, présente à une dame en ces termes le recueil de seize nouvelles Mire lon la :
« Histoires d’amour d’hier et d’aujourd’hui, turlutaines troussées à la mode de demain, contes de Paris et de Pontoise si frêles, si petits qu’ils voleront, voleront vers vous comme ces carrés de crêpe que les jongleurs de Yokohama chassent à coups rythmiques d’éventail et qui dans l’air où ils tourbillonnent, ressemblent aux papillons blancs, aux premiers papillons d’avril qui frôlent les amandiers refleuris…
Il leur fallait un titre. Je me suis souvenu du refrain de cette chanson rustique que vous me fredonnez parfois au piano et qui finit ainsi :
Heureux qui m’aimera
Mire lon la !
Mire lon la ! Le joli titre, n’est-ce pas, pour baptiser des scènes d’amour ; le joli titre railleur et sonore, dernière roulade de chanson, éclat de rire des Margots qui fuient leurs galants en les rappelant de leurs lèvres tendues. »
Les six sélectionnées ont pour titres L’Épreuve, Histoire interrompue, L’Interdit, En diligence !, Changement à vue et La Main chaude.
Portrait de René Maizeroy (vers 1900).
Merci M. Depasse.