En 1882 René Maizeroy publia L’Amour qui saigne, dix nouvelles dont trois sont sur notre site, les trente autres provenant de recueils différents.
Les trois actuelles restent dans le domaine mélancolique sans jamais de happy end !
Rien ne va plus !
« Lui n’ose pas prévoir la suite du drame. Il a le vertige du gouffre comme un homme ballotté dans la houle. La tentation d’en finir l’étreint sans trêve. Les babies inquiets comprennent vaguement qu’il se passe quelque chose de grave qu’on leur cache, et ils restent immobiles, délaissant même leurs joujoux épars. »
L’Abandounado
« Car chacun était dur pour la petite vendeuse d’écrevisses et la rudoyait. Les chiens dans la ville aboyaient lorsqu’elle passait, criant ses écrevisses. Les enfants se jouaient d’elle et la tournaient en dérision. Et jamais elle ne sentait une caresse effleurer sa chair, elle n’entendait une parole amie la consoler. Elle était bien l’abandonnée sans famille, sans le sou, qu’on méprisait, qu’on chassait comme une lépreuse. »
La Victoire de Ninoche
« Lagleize retourna dans sa petite ville. On ne le revit plus ni dans les rues, ni sur le Mail, ni au café National. Il ne disait plus une parole à sa vieille servante. Il ne mangeait pas. La nuit, il se promenait de long en large dans son salon. Il avait brûlé tous les portraits de son fils. Ils lui rappelaient sa honte. Et, un matin… »
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