La Fête de René Maizeroy est un recueil de 24 nouvelles dont voici Mariage rouge, Le Dernier Pas et Le Singe (faisant suite à la première et la deuxième sélection déjà enregistrées). Ces nouvelles content trois « liaisons dangereuses » avec un style remarquable, comme le montre cet échantillon :
« La comtesse Sacha Borodine, exsangue, émaciée, comme pétrie de neige, avait ce charme des condamnées à mourir qui ont déjà dans la langueur maladive de leurs poses, dans la suprême dolence de leur voix, dans leur regard visionnaire, dans leur teint lilial comme quelque chose de surnaturel, de chimérique. En sa face lunaire, étrange, les yeux seuls luisaient, agrandis, cerclés d’un halo mauve, dardant sous de longs cils bouclés une flamme bleuâtre d’alcool, les yeux et la bouche voluptueuse, d’un arc adorable, qu’avivaient des retouches de carmin lourdes, exagérées, comme faites par des doigts de barbare. Et le corps sans cesse flottant dans de longues robes souples et fines paraissait presque impalpable, s’amincissait en fuseau de vierge, faisait songer aux beaux anges fabuleux qui mettent sur l’outremer et l’or des vieux vitraux l’éploiement de leurs ailes de cygne, le mystère d’un sexe inconnu. » (Mariage rouge)
Bonjour, Magnifique! MERCI MERCI… et avec votre voix… à souvent réecouté (orth,?) Bonne journée Pascale