René Crevel (1900-1935) est un écrivain-poète qui fréquenta beaucoup les surréalistes, et même les dadaïstes. Curieux de toutes les nouvelles formes d’expression, il se lie avec André Breton, qu’il initie au spiritisme. Son premier roman, en fait plutôt une longue nouvelle, fut publié en 1924. C’est donc l’œuvre d’un homme très jeune, encore profondément marqué par son histoire personnelle tragique (mère austère, père suicidé), mais dont le style et la pensée dénotent déjà une grande maturité. Il se suicidera à 35 ans.
Cette histoire sentimentale charmante s’enflamme parfois de morceaux de pure poésie surréaliste… en prose. J’y ai retrouvé plusieurs fois des accents de Paul Éluard presque hypnotiques. Ne vous découragez pas si parfois vous avez le sentiment de perdre le fil, la musique de cette langue vous emportera jusqu’au bout, et vous enchantera.
Jacques-Émile Blanche, Portrait de René Crevel (1900-1935). Musée Carnavalet, Paris.
Merci Ritou d’enregistrer des auteurs peu connus (en France) comme Chesterton ou ici ce cher tragique poète surréaliste, René Crevel. On se laisse aller sur ces bribes de textes autobiographiques comme sur des ailes de papillon, parcourant tous les registres de la bizarrerie, la cruauté, la drôlerie, la poésie… On vous suit.
Je prends, merci, Ritou ; pour avoir apprécié Chesterton, je fais confiance à votre bon goût.