Joseph Oberlé est un riche industriel alsacien qui s’accommode de la tutelle allemande et envoie son fils faire ses études de droit en Allemagne. Il envisage pour sa fille Lucienne un mariage avec un Allemand. Pourtant, sa femme, Monique, et son fils Jean ne sont pas de ce point de vue. Eux partagent l’opinion majoritaire de résistance aux Prussiens. Ils vont s’opposer aux projets de Joseph…
« – Il n’est pas permis à un esprit éclairé de juger les pays simplement sur leur commerce, leur marine ou leur armée.
– Sur quoi donc les juger, monsieur ?
– Sur leur âme, monsieur ! La France a la sienne, que je connais par l’histoire, et par je ne sais quel instinct filial que je sens en moi. Et je crois fermement qu’il y a beaucoup de vertus supérieures ou de qualités éminentes, la générosité, le désintéressement, l’amour de la justice, le goût, la délicatesse et une certaine fleur d’héroïsme, qui se rencontrent, plus abondamment qu’ailleurs, dans le passé et aussi dans le présent de cette nation-là. Je pourrais en citer bien des preuves. Lors même qu’elle serait aussi faible que vous l’assurez, elle renferme des trésors qui font l’honneur du monde, qu’il faudrait lui ravir avant qu’elle méritât de mourir, et près desquels tout le reste est peu de chose. Votre germanisation, monsieur, n’est que la destruction ou la diminution de ces vertus ou de ces qualités françaises dans l’âme alsacienne. Et c’est pourquoi je prétends qu’elle est mauvaise… »
Portrait d’une jeune fille en habit d’Alsacienne.
Il devait simplement atténuer le caractère quelque peu trivial du mot “dico”, Origan !
Je me lance, Daniel Luttringer, car peut-être m’apprendrez-vous la signification des émoticônes et l’art de les bien placer. Réduisons mon espoir et Je me contenterai de vous avouer que je ne comprends la raison de la tête ronde et souriante portant des lunettes noires placée à la fin de votre “retour” suite à mon commentaire !
Votre émotion me touche, Origan. Merci à vous, et à votre dico !
Merci pour l’agréable lecture de ce roman. Ne trouvant pas mes propres mots, je cherche de l’aide dans le Dictionnaire des Auteurs et le cite: René Bazin ” excelle (…) à exprimer le lien qui attache l’homme à son terroir. En moraliste il cherche moins à distraire le lecteur qu’à lui donner l’occasion de réfléchir” j’ajouterai que j’ai été aussi émue.
J’en suis si heureux, Claire !
Tombée presque par hasard sur ce roman et cet auteur, ce fut une vrai plaisir de vous écouter. Votre voix expressive, chaleureuse et teintée de bienveillance. En vous ecoutant, je me suis instruite avec grand bonheur.
Merci
Claire
“lecture simple et nuancée” : c’est exactement ce que je cherche à faire ! Merci de tout coeur, Louise !
Merci pour ce choix qui m’a fait passer un si agréable moment en Alsace.J’avais lu ce livre il y a bien longtemps dans les années 50 et l’avais savouré.Je me demande s’il serait encore apprécié et compris par des ados maintenant,compte tenu de la pauvreté de vocabulaire de beaucoup d’entre eux .Je vous remercie pour cette lecture simple et nuancée…
Chère Louise , Je me pose la même question quand je me projette auprès de mes petits enfants Je pense que c’est pour celà qu’ils n’aiment pas lire car ils ne comprennent que très peu de vocabulaire ou d’expression Et c’est un cercle vicieux .Mais j’avoue ne pas comprendre leurs references en matiere de foot ou de jeux. En deux générations, c’est un choc de civilisation. ….
Merci, Le Barbon, de souligner l’universel dans cette Histoire particulière !
Bon choix de lecture, semble-t-il, en ces temps de trahison et d’égarement général où l’hystérie n’est plus patriotique mais anti-patriotique.