Témoignage poignant de la vie paysanne à l’entrée du XXe siècle, dans le merveilleux marais vendéen secret et mystérieux.
Extrait :
« Un coup de fouet fit plier les reins à la jument de flèche ; les quatre bœufs baissèrent les cornes et tendirent les jarrets ; le soc, avec un bruit de faux qu’on aiguise, s’enfonça ; la terre s’ouvrit, brune, formant un haut remblai qui se brisait en montant et croulait sur lui-même, comme les eaux divisées par l’étrave d’un navire. Les bonnes bêtes allaient droit et sagement. Sous leur peau plissée d’un frémissement régulier, les muscles se mouvaient sans plus de travail apparent que si elles eussent tiré une charrette vide sur une route unie. Les herbes se couchaient, déracinées : trèfles, folles avoines, plantains, phléoles, pimprenelles, lotiers à fleurs jaunes déjà mêlées de gousses brunes, fougères qui s’appuyaient sur leurs palmes pliées, comme de jeunes chênes abattus. Une vapeur sortait du sol frais surpris par la chaleur du jour. »
Paul Cézanne, Les Arbres du Jas de Bouffan dénudés (1885-1886).
C’est extraordinaire de lire ce roman aujourd’hui, parce que, plus d’un siècle plus tard, on sait comment les relations, les sociétés, les programmations ont évoluées. Merci pour cette belle lecture, ça remonte mes énergies.
Merci, Marcel Houben, pour ce bel hommage.
Bonjour monsieur
Je vous remercie pour votre lecture des romans de Rene Bazin.Avec une autre lectrice,Gaëlle,vous m’avez fait découvrir un auteur dont jusqu’ présent je ne connaissais que le petit-neveu.
J’ai beaucoup apprécié le ton,le rythme et la sobriété de votre lecture.
Un grand merci et bonne continuation au profit des malvoyants.
M.Houben
Charmé, Melanie !
Bonsoir ,
un grand merci pour cette lecture. Votre voix est
tout à fait extraordinaire