7ème et dernier tome de À la recherche du temps perdu.
Peut-être le plus mélancolique, et en même temps tellement plein d’espoir…
« Les parties blanches de barbes jusque-là entièrement noires rendaient mélancoliques le paysage humain de cette matinée, comme les premières feuilles jaunes des arbres alors qu’on croyait encore pouvoir compter sur un long été, et qu’avant d’avoir commencé d’en profiter on voit que c’est déjà l’automne. Alors moi qui depuis mon enfance, vivant au jour le jour et ayant reçu d’ailleurs de moi-même et des autres une impression définitive, je m’aperçus pour la première fois, d’après les métamorphoses qui s’étaient produites dans tous ces gens, du temps qui avait passé pour eux, ce qui me bouleversa par la révélation qu’il avait passé aussi pour moi. Et indifférente en elle-même, leur vieillesse me désolait en m’avertissant des approches de la mienne. […]»
Frédéric Chopin, Prélude nº4 en Mi mineur, Op. 28, Largo, interprété par Samson François (1959, domaine public).
C’est la quatrième fois que je vous écoute dans cette oeuvre magnifique et je voudrais partager mon admiration pour votre diction parfaite et votre ton canaille tout à fait de mise qui met bien en valeur les différents caractères de cette oeuvre gigantesque qui est pour moi le plus grand chef d’oeuvre de la littérature française de tous les temps et qui le restera, je crois, pour l’Eternité. Bravo Madame et bravo Monsieur le regretté Marcel Proust.
Bonjour, Bernard Jean. Vous écoutez ce roman pour la 4è fois! Eh bien! Il est vrai que les subtilités de l’écriture de Proust sont infinies. Et merci pour vos compliments qui me touchent sincèrement. Je vous avoue qu’en lisant je n’avais pas conscience d’utiliser un “ton canaille”… Bonne lecture!
Choubidou, c’est Gallimard 1927, le texte sur Wikisource. Vous trouverez la version texte ci-dessus, juste après la présentation du roman, au-dessus de l’archive zip à télécharger. Votre compliment me fait le plus grand plaisir! Merci à vous.