Le Livre de la pitié et de la mort (1891) est très peu connu, mais il est peut-être le plus émouvant de Pierre Loti. Il y consigne des choses intimes : « Ce livre est encore plus moi que ceux que j’ai écrits jusqu’à ce jour. ».
Parmi les onze histoires variées qui le composent, Vies des deux chattes nous apprend que Loti était un ardent défenseur de la condition animale, et tous les amoureux des chats, comme Baudelaire :
« Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires. » (Les Chats)
y retrouveront des gestes qu’ils ont avec leurs « Moumouttes » ou leurs « Mimis ».
« J’ai vu souvent, avec une sorte d’inquiétude infiniment triste, l’âme des bêtes m’apparaître au fond de leurs yeux ; l’âme d’un chat, l’âme d’un chien, l’âme d’un singe, aussi douloureuse pour un instant qu’une âme humaine, se révéler tout à coup dans un regard et chercher mon âme à moi, avec tendresse, supplication ou terreur… Et j’ai peut-être eu plus de pitié encore pour ces âmes des bêtes que pour celles de mes frères, parce qu’elles sont sans parole et incapables de sortir de leur demi-nuit, surtout parce qu’elles sont plus humbles et plus dédaignées. »
merci pour cette lecture. Pierre Loti en personne
merci beaucoup,Mr.Depasse…
merci pour cette belle lecture, Monsieur Depasse.
Merci, René, pour cette chaleureuse lecture. Le temps du récit, vous avez été, pour moi, Pierre Loti en personne. Vos merveilleuses intonations ont souligné toute l’humanité de ce texte. Je suis peintre et bien des détails de mes tableaux me rappelle une belle lecture choisie sur ce site. Quelle joie!