Paru dans la Revue des deux mondes en 1894, ce croquis d’un déterrement de cadavres de matelots…
« Définitivement cette fois, l’horreur s’en va ; la révolte, le dégoût, font place à je ne sais quelle résignation grave, et il me semble que, moi-même, s’il le fallait pour quelque pieux devoir ou pour quelque agreste besogne de culture, j’oserais toucher à de tels débris. C’est presque une impression apaisante que de surprendre ainsi, à la lueur du grand soleil, le mystère des transformations souterraines ; de voir que ce n’est que cela, un cadavre, qu’au bout de trois ou quatre années c’est déjà si peu humain, si proche du terreau et des pierres. Et on comprend mieux les dernières volontés de certains penseurs, d’Alphonse Karr entre autres : être enfoui entre des planches très minces, à peine solides, pour pouvoir retourner plus vite à la terre… »
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