Les Désenchantées est un très beau roman, dont la fin bouleversante peut arracher des larmes.
Les descriptions nombreuses de Stamboul (Istanbul), en toutes saisons, sont somptueuses comme la ville elle-même en 1905, et l’histoire très émouvante. Nous avons peine à croire Pierre Loti quand il nous assure que son héros André est imaginaire :
« C’est une histoire entièrement imaginée. On perdrait sa peine en voulant donner à Djénane, à Zeyneb, à Mélek ou à André, des noms véritables, car ils n’ont jamais existé.
Il n’y a de vrai que la haute culture intellectuelle répandue aujourd’hui dans les harems de Turquie, et la souffrance qui en résulte.
Cette souffrance-là, apparue peut-être d’une manière plus frappante à mes yeux d’étranger, mes chers amis les Turcs s’en inquiètent déjà et voudraient l’adoucir. »
Il s’agit, fréquemment, du voile des femmes musulmanes de la vieille Turquie (le « tcharchat »), ce qui peut redonner une certaine actualité à de tels passages : « Oh ! notre Islam faussé, méconnu, auquel pourtant nous restons si fidèlement attachées, car ce n’est pas lui qui a voulu nos souffrances !… Oh ! notre Prophète, ce n’est pas lui qui nous a condamnées au martyre qu’on nous inflige ! Le voile, qu’il nous donna jadis, était une protection, non un signe d’esclavage. »
Merci pour ce très beau livre et cette magnifique lecture.Je vous dois tant de belles heures ! J’attends avec impatience Le Mariage de Loti, ne nous l’offrirez-vous pas ?
d’après léon daudet,c’est un canular,une mystification
une femme française se faisait passer pour djenane, écrivait à pierre loti les lettres,et il les a toutes prises pour argent comptant
y compris la dernière
Un intéressant article au sujet de ce roman…
http://www.liberation.fr/livres/2014/07/27/la-belle-du-harem_1071288
À lire APRÈS avoir écouté le bel enregistrement de René 🙂 !!
Bonne nuit,
Ch.
Loti est vraiment l’écrivain de la nostalgie et de la subtilité. Merci de ressortir de l’ombre ses oeuvres un peu oubliées, qui disent tant de choses sur le siècle passé, mais aussi sur la “condition humaine”.
Moi aussi, j’ai été très émue par la fin. Et qu’elle ait été très prévisible ne change rien…