Un jeune Cévennois Jean Peyral, transplanté au Sénégal, y connaît l’amour et la guerre. Pendant cinq ans ce beau spahi vit sur une terre brûlée, sous un climat d’enfer ; à cette époque on connaissait mal l’Afrique et ce roman, qui se termine comme un drame de Shakespeare, est un document très riche sur les plantes, les forêts, les animaux, les fièvres…
« Grandes plaines chaudes, mornes, désolées, couvertes d’herbes mortes, où se dressent par-ci, par-là, à côté des maigres palmiers, les colossaux baobabs, qui sont comme les mastodontes du règne végétal et dont les branches nues sont habitées par des familles de vautours, de lézards et de chauves-souris. »
Le Roman d’un spahi (1881) est le premier roman de Louis Viaud signé du pseudonyme Pierre Loti.
Chers amis internautes, auditeurs de littérature audio,
Pierre Loti est un romancier un peu désuet, presque caduc, dans la société actuelle de clinquant même s’il avait beaucoup lu, beaucoup appris et écrivait admirablement. Ces blâmes sont ceux d’une certaine critique moderne qui l’accuse de compromission avec le colonialisme.
Lisez ou écoutez ce roman, probablement le plus poignant, pathétique, le plus vrai de l’oeuvre de Loti, celui d’un jeune français des Pyrénées, perdu dans un continent étranger : par la langue, les coutumes, les couleurs, le climat. Ce héros malheureux témoigne de l’envers de l’histoire. Pas celle des journaux, des manuels scolaires, mais la grande-petite biographie d’un Français pauvre perdu dans la vaste carte des possessions coloniales du 19e. Si en plus cette histoire est lue par ce lecteur exceptionnel qu’est monsieur René Depasse, chers amis auditeurs vous ne perdrez pas votre temps.
Merci Monsieur pour votre, vos lectures. Avec votre généreuse voix qui sert tant d’écrivains vous devez y passer vos jours, vos nuits !!! J’adore Pierre Loti en particulier et vais continuer de le découvrir par les oreilles grâce à ce site……… mais quel est ce “cliquetis” étrange qui accompagne la présente lecture ? Signé : une oreille hyper sensible
Cher Robert,continuons notre querelle,c’est amusant!1)je supprime “paysan”et je garde la majuscule de Cévennois” 2)je cherche en vain Pierre avec un seul r 3)ma Clairette qui est aussi la vôtre,selon G., a une majuscule
Bonjour 😀
Inervention musclée effectuée auprès de « Piere Loti », cher Robert 😉
Quant au débat Cévennois/Cévennol, les deux formes apparaissent bien dans ce dictionnaire provençal-français de 1846-1848 et cet autre, languedocien-français celui-ci, de 1884…
Serait-il possible que « Cévennois » soit une forme ancienne, tombée en désuétude aujourd’hui, au profit de « Cévennol » ?
N’étant pas linguiste, je laisse la décision finale aux spécialistes… 😉 et me chargerai de toute intervention musclée supplémentaire jugée nécessaire… 🙂
Bonne soirée,
Ch.
Je connais la clairette, la bière de mars, mais pas la clairette du 12.
Je mets immédiatement mon Nicolas (pas celui qui est à la tête de l’Etat) sur l’affaire.
Restent cependant le gentilé “Cévennois” avec sa majuscule en trop et “Piere Loti” avec son “r” en moins.
Je ne dis pas ça pour insister –– c’est pas mon genre ––, mais, comme vous faites mine de me prendre pour un adepte de la dive bouteille, je rationalise, recadre, voire précise mon intervention.
Ok Robert,mais n”abusez pas de la Clairette le 12 mars(l’énigme après l’hapax)
Je crois que le mot “abondance” est mal choisi. Voyez les résultats chiffrés de Google :
–– cévennois : 665 résultats ;
–– cévenol : 1 520 000 résultats (auxquels il faut ajouter les 495 000 pour “cévenols”, les 377 000 pour “cévenole” et les 195 000 pour “cévenoles”, c’est-à-dire près de 2 500 000 occurrences pour le mot “cévenol” et ses déclinaisons).
En d’autres termes, 665 résultats pour une recherche googlienne, c’est un quasi-hapax.
Et puis un indice important qui met la puce à l’oreille : zéro résultat pour “cévennoise”.
En tout état de cause, le “Piere Loti” mérite une intervention musclée.
Cher Robert,bien entendu,Cévenol est l’appellation courante,mais l’abondance des “cévennois” dans les articles de Google réclame l’arbitrage d’un auditeur de la région avant que Christine ne se mette à la tâche!Une auditrice m’avait fait remarquer un jour que je lisais à tort LA VENUS D’ILLE de Mérimée,en prononçant” ille “comme dans “ville” alors qu’ il faut lire” ille “comme dans fille.”Attendons le verdict d’un Cévenol pour savoir si Cévennois est interdit!
––– Merci, René Depasse pour ce livre.
––– Tiens, tiens, un adjectif nouveau : Cévennois !
Et avec une majuscule.
Et le mot n’est pas dans le roman (j’ai cru un moment à un cévenolisme).
Je suppose qu’il s’agit de cévenol.
J’en profite pour signaler ce «signé du pseudonyme Piere Loti».
(J’en conclus que, sur ce coup, Pierre est mal Loti.)
––– Bref, encore du boulot pour Christine Sétrin !