Une nouvelle de Pierre Frondaie (1884-1948) qui parle de réincarnation, d’infidélité et de destins tragiques…
« Ne vous arrive-t-il jamais, tout d’un coup, devant un paysage qui s’offre à vous pour la première fois de votre vie actuelle, de vous dire cependant : – Je suis venu ici déjà. Alors c’est une sorte de souffrance obscure, d’obsession. Impossible de préciser dans quelles circonstances ! Et cependant vous êtes forcé de reconnaître. On dirait que, dans la mémoire, une porte s’ouvre et se referme si vite qu’on n’a pas même le temps d’arrêter sur elle sa pensée. Et tout de même on a revu quelque chose. Il en est de même pour les mots, les mélodies, les visages. On ne peut pas ne pas s’interroger : Où donc ai-je entendu ces phrases ? »
Je ne déteste pas Proust, pour m’endormir je prends le code des impôts.
Une bonne tasse de Proust au coucher, Le Barbon ?
Bravo, Daniel Luttringer : présentation prophétique, car, justement, je me demandais si je n’avais pas déjà lu ce livre.
Je le prends à tout hasard.
Je retrouve avec bonheur la plume inspirée, vivante et précise de Frederik !
Remarquable écriture:
Si le trait de Frondaie ne toucha pas Richepin lors de leur duel en mars 1914, il est certain qu’un siècle après c’est nous tous qu’il touche au coeur !
…Et si l’on se pose encore quelques questions au sujet de la réincarnation, Daniel ici en grand prêtre égyptien, nous prouve qu’il sait redonner vie !!!