Polyeucte, à peine marié à Pauline, se convertit au christianisme, religion interdite par Rome. Sans avertir personne, il sort se faire baptiser en scène 1, mais Pauline tente de le retenir : elle a rêvé que la foule, que son père – le gouverneur – et que son ancien amant, Sévère, allaient l’assassiner !
De fait, Sévère, que tous croyaient mort, revient de guerre bien vivant, et découvre avec stupeur le mariage de Pauline : va-t-il, jaloux, vouloir tuer Polyeucte ? Le gouverneur, Félix, risquera-t-il sa place pour défendre un gendre maintenant hors-la-loi ? Pauline, elle-même, préférera-t-elle un mari parjure à un ancien amant couvert de gloires militaires ?
La tragédie semble inéluctable, mais elle n’empêche pas les personnages de défendre leur gloire dans de baroques rebondissements !
Tous les extraits sont issus de :
Jules Massenet, Phèdre (Musique de scène pour la tragédie de Racine), Ouverture, interprété par l’Orchestre du Théâtre national de l’Opéra-comique (domaine public).
Dernier extrait (fin de l’Acte V) :
Georg Friedrich Haendel, Le Messie, Alleluia, interprété par l’ensemble Orchestra Gli Armonici (domaine public).
Et Dieu dit que Corneille soit, et la Beauté fut. Je vous prie de nous lire «Le Cid», «L’illusion comique», «Le menteur» et bien d’autres pièces. Je veux prie tout en craignant que mes prières n’auraient l’air d’une exigence alors que vous faites un effort considérable pour partager ces reliques de la littérature.
ouh là là, c’est un poil exagéré mais très gentil… merci!
Quelle qualité de lecture. Autant sur Rui Blas que sur Polyeucte, c’est Depardieu jouant Cyrano.
Lisez l’annuaire et je l’écouterai.
Merci
Merci Claire,
votre lecture à la ligne “claire” donne un sens limpide à Corneille que j’avais toujours tenu un peu ronflant au regard d’un Racine.
Je révise je révise !
et puis grâce à vous est revenu sonner ce vers qui a bercé mon adolescence potache “et le désir s’accroît quand les fesses reculent !!!
à bientôt, j’espère pour quelque aventure théâtrale avec nous…
amitiés
Ch
Merci beaucoup Ahikar, Ludo, Cocotte et Lemoko! C’est vraiment très gentil à vous. Je suis d’autant plus touchée que c’est mon premier enregistrement et que j’ai pas mal ramé d’un micro et d’un logiciel à l’autre… Si cette lecture vous a plu, cela en valait largement la peine!
Voila une grande lecture à Haute voix dans toute sa puissance … Merci ” Maître ”
Je me suis retrouvé dans les salons d’autrefois sans TV et sans radio ….
Je n’ai jamais lu cette pièce mais je vais m’empresser de l’écouter
Merci et bienvenue sur le site
Bravo chère Claire,
Comment ne pas citer Corneille encore: “Et pour leurs coups d’essai veulent des coups de maître”.
ça par exemple, cette lecture est un coup de maître…Ta voix, le ton, l’interprétation, le montage, tout est très bien maîtrisé, sensible et juste, et fait honneur à cette pièce extraordinaire de notre grand Corneille. Splendide. D’autres encore! Comme le dit le commentaire précédent l’envie d’aller au cinéma passe quand on t’écoute lire Polyeucte.
Bonjour, Claire
Un véritable tour de force que cette lecture d’une pièce de Corneille, entièrement interprétée par vous. Vous êtes magnifique ! Une véritable tragédienne !
J’ose espérer que vous accepterez de rejoindre notre équipe pour une nouvelle pièce … Nous en serions très heureux!
A bientôt!
Cocotte
(Re)bonsoir,
Je viens de terminer l’écoute de Polyeucte. Ma première impression se confirme entièrement: vous avez un talent rare, vous ne surjouez jamais, l’émotion naît naturellement quand il se doit. Il est évident que vous connaissez très bien la pièce:c’est un très beau cadeau que cette lecture !
J’espère avoir le plaisir de vous entendre un jour lire Racine. Je pense que votre talent pourrait éclater dans Athalie ou Andromaque !… Et je vous verrais bien un jour incarner une très belle Antigone de Sophocle.
Cordialement,
Ahikar
J’ai eu envie d’ajouter le résumé de Wikipédia, car même s’il révèle la trame de la pièce, il me paraît mieux à même pour préparer les auditeurs à votre écoute. (A votre demande, il pourra être enlevé, si vous le souhaitez.)
Résumé
L’action de cette tragédie historique se situe en Arménie, au IIIe siècle après Jésus-Christ, lors de la persécution des chrétiens par l’empereur romain Decius. Corneille évoque les conséquences de la conversion au christianisme de Polyeucte : conséquences psychologiques et sociales pour le converti lui-même, qui doit rompre avec ses attaches humaines, et conséquences politiques puisqu’il est le gendre du gouverneur romain, Félix.
C’est aussi l’occasion pour Corneille de nous offrir de magnifiques scènes d’amour conjugal entre le héros et sa femme, Pauline. Elle-même est aimée par un noble chevalier romain, Sévère, et Polyeucte, condamné au martyre, est prêt à confier sa tendre épouse à cet homme de bonne volonté : on retrouve ici le thème du dilemme cornélien.
Le tragédien fait véritablement œuvre de théologien en nous montrant les diverses formes de conversions : progressive chez Pauline, qui finit par adhérer au Christ en assistant au supplice de son mari ; instantanée et quasi miraculeuse, chez Félix.
Pour finir, j’ai appris ce qu’était un Kakemphaton:le kakemphaton est un calembour involontaire. Il est parfois difficile de savoir si le jeu de mots a été réalisé involontairement ou non.
« Vous me connaissez mal : la même ardeur me brûle / Et le désir s’accroît quand l’effet se recule » (qui peut être entendue comme « le désir s’accroît quand les fesses reculent »). Ce vers, qui provoqua l’hilarité lors des premières représentations, fut neutralisé par l’auteur dans les versions postérieures (Wikipédia).
Bonsoir,
Quelle belle réalisation ! Tout est parfait !
On se croirait à la radio !
Votre lecture m’impressionne beaucoup !
N’ayant jamais lu cette pièce, j’ai renoncé à aller au cinéma : ce soir je vous écouterai !!!
Bien amicalement,
Ahikar