Voici une comédie cruelle, publiée en 1637, où la fidèle Angélique se trouve en butte à trois amants sans scrupule : Cléandre, Doraste et surtout Alidor, l’amoureux extravagant éponyme :
« Ce remède est cruel mais pourtant nécessaire
Puisqu’elle me plaît trop, il me faut lui déplaire »
Corneille met ici ses splendides alexandrins au service de mensonges éhontés et d’un enlèvement raté. Il nous offre peut-être aussi, avec Phylis, son plus beau personnage de bonne copine, à l’esprit libre.
La Place Royale reste aujourd’hui régulièrement jouée, souvent montée avec des costumes et un accompagnement musical contemporains qui soulignent la modernité des sentiments exprimés.
Actes 1 à 5 :
Johnny Dodds, Blue Piano Stomp (1928, domaine public).
Nine Inch Nails, Ghosts I (6), extrait de l’album Ghosts I-IV (licence Cc-By-Nc-Sa-3.0).
Adresse :
Tomaso Albinoni, Concerto pour cordes en sol majeur, op. 7 n° 4, interprété par l’Orchestre Gli Armonici (domaine public).
Merci beaucoup pour cette lecture !
Bonjour et merci pour votre lecture de cette pièce de Corneille, moins connue que “Le Cid” ou “Polyeucte”, mais qui n’a pas vieilli.
On peut voir ici un extrait de l’excellente mise en scène de Brigitte Jacques (https://fresques.ina.fr/en-scenes/fiche-media/Scenes00269/la-place-royale-mise-en-scene-par-brigitte-jaques-un-film-de-benoit-jacquot.html). Il est aussi possible de visionner l’intégralité du film qu’en tira Benoît Jacquot ici : https://madelen.ina.fr/content/la-place-royale-70657
Cordialement.
…très amusant, Frédéric, en effet!
et merci à vous de votre retour, Clara; je suis très contente d’avoir contribué à votre découverte de cette comédie effectivement très originale.
Merci pour cette lecture. J’ai adoré le texte, surprenant de bout en bout, et vous le mettez parfaitement en valeur par votre lecture expressive et toujours très juste. Merci mille fois et au plaisir de vous entendre lire d’autres pièces !
Et Corneille habitait rue de la pie à Rouen. Amusant, non ? 🙂
je suis heureuse de votre enthousiasme, mais ne dit-on pas “bailler aux corneilles”? …Il n’est pas si flatteur d’avoir un nom d’oiseau!
Merci beaucoup. Quel génie ce Corneille ! franchement, cela ne m’étonne guère qu’on nomme un oiseau d’après lui (Ironique).
MERCI…
Bonjour Paola,
Je voulais simplement dire que la pièce n’a pas vieillie, qu’elle plait toujours beaucoup et qu’on la monte souvent. Je ne crois pas en revanche qu’elle soit présentée sur Paris précisément en ce moment. Mais vous avez raison, allez la voir au théâtre dès qu’elle passera : quel bonheur en perspective!
Claire
Où est-ce qu’on peut trouver représantée LapPlace Royale à Paris, ces mois-ci ? Meci