Ce bon vieux curé de Melotte « avait marié les vieux, baptisé les jeunes, enterré les aïeuls, catéchisé des générations de moutards et malgré ses soins vigilants et sa ferme douceur, malgré toutes ces qualités, dis-je, et d’autres encore, il avait vu – son Dieu savait avec quels serrements de cœur – la foi baisser lentement comme l’eau d’un vivier dont la source est tarie, et son église, sa chère petite église, se vider peu à peu chaque dimanche. »
Et voici que depuis quelque temps – trop longtemps à ses yeux – il constate avec consternation, sans pouvoir y mettre un terme ni même alerter leurs parents inconscients, que les jeunes gens du village se livrent à des conduites scandaleuses et indignes de bons chrétiens, lorsqu’ils s’en reviennent du marché ! Son sermon s’annonce difficile !
Johann Sebastian Bach, Prélude « Es ist das Heil », interprété par Ian Dollins (domaine public).
Merci pour votre commentaire, chère Gaëlle. Ravi que cette nouvelle vous ait plu. De mon côté, j’ai eu grand plaisir à la lire et ai particulièrement apprécié son humour. Amitiés,
ALAIN D.
Amusante, cette historiette ! Et lue avec le ton légèrement gouailleur qui convient ! Je rajoute donc Pergaud à ma liste des auteurs à écouter-lire… Merci bien pour cette découverte, cher Alain.