Francis Picabia, L'oeil Cacodylate

Un Homme de Lettres

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Arsène Drouet, la quarantaine, enseigne la littérature dans un lycée de province, où il prend de plein fouet la baisse du niveau, le nouveau management technocratique de l’Éducation Nationale, la montée de l’extrême droite chez les élèves et leurs parents, la politique du « pas de vagues »… À la maison, il découvre que sa femme est en train de tomber amoureuse d’un autre et il s’ingénie à la reconquérir ; dans le cabinet de sa psychanalyste, il explore son rapport maladif à la fiction, aux lettres, aux textes, qui représente peut-être paradoxalement sa planche de salut.


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Illustration :

Francis Picabia, L’Oeil Cacodylate

Références musicales :

Franz Schubert, Piano Trio in E flat major, D. 929 – II. Andante con moto, interprété par European Archive (domaine public)

Licence d'utilisation : CC BY-NC-ND : Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification
Livre audio gratuit ajouté le 29/09/2024.

48 Commentaires

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  1. Un livre de Pauline Pucciano que j’ai beaucoup apprécié … comme tous les autres … Celui-ci est , plus réaliste que les précédents , nous permet de considérer de l’Intérieur la vie dans un lycée de façon concrète et vivante : les relations avec les élèves , la passion que peut nourrir un professeur pour ouvrir de jeunes intelligences à la littérature , les relations avec les collègues peuvent être profondes et humaines , les relations avec la hiérarchie peuvent être harmonieuses également mais aussi tout à fait conflictuelles. Arsène est un opposant , Arsène est un résistant , arsène voudrait empêcher l’évolution de l’école généraliste (jusqu’au lycée) vers une école pratique , style école de commerce . On le comprend tellement ! Une écriture à la fois poétique , vivante , fluide , pleine de suspense et pleine d’humanité . Merci infiniment à l’auteure pour ce livre que j’ai écouté sans interruption pendant les quelques heures de sa durée…

  2. Merci Pauline ! J’étais suspendue à vos mots, votre voix, à cette histoire, ces personnages …. regrettant déjà de les perdre quand se sont egrénées les dernières notes de cette si douce musique.
    Je me disais que vous faites un bien beau métier, très difficile je m’en rends compte. Mais si vous avez mis un peu de vous dans Arsène ( comme je le pense) , vos élèves ont beaucoup de chances de pouvoir apprendre à vos cotés. Moi, j’aurai adoré ….

    1. Votre commentaire me va droit au coeur, chère Eole. Je suis toujours si heureuse que les lecteurs soient tristes de finir mes livres 🙂 Et en ce qui concerne le métier, oui, c’est un très beau métier, et je trouve vraiment très triste qu’il attire aussi peu de vocations aujourd’hui.

      1. Un peu de patience, Pauline ! Le Premier Ministre, lui-même, vient de faire appel aux vocations… au beau milieu de son discours de politique générale !

  3. Je ne suis pas très douée pour les commentaires circonstanciés, j’en suis bien désolée aujourd’hui. J’ai vécu pendant quelques jours au rythme de cet homme de lettres et j’ai été vraiment conquise. Je connaissais un peu ce monde de la littérature et de l’enseignement mais je n’y avais jamais plongé comme dans ce texte. Depuis que nous vivons dans notre petite ville, deux enseignants se sont jetés du haut du Chasseron (la plus haute montagne du coin). Nous avons vu les choses évoluer, le niveau baisser, nous avons dû compléter l’enseignement de nos propres enfants, allant jusqu’à retirer notre fils de l’école à 12 ans pour nous en occuper nous-mêmes, tant le programme imposé aux enseignants d’ici était lamentable. Pauvre Arsène, amoureux transi de Laure et cocu désolé de Karine, passionné de littérature et soumis à l’imbécilité de la hiérarchie… comme vous savez bien nous décrire tout cela en laissant cette petite porte d’espoir ouverte sur l’amour… Merci Pauline, c’est vraiment du bon travail ! (et je comprends que vous choisissiez de ne pas tomber dans le piège de l’édition, pour le peu que vous y gagneriez, ce serait jeter des perles aux …. ).

    1. Votre message m’a fait très plaisir, chère Christina – bien que j’aie une pensée douloureuse pour ces deux collègues dont vous évoquez le suicide. C’est un métier aussi beau que difficile, où l’on est très seul (ce qui peut être un avantage quand on est indépendant, mais aussi un piège quand on est fragilisé), où l’on doit la plupart du temps se passer de reconnaissance, et où l’on est surtout très exposé : à l’agressivité de certains élèves, à l’arbitraire et parfois à la violence de l’institution, à la critique et parfois à la vindicte des parents. Je pense que certains enseignants de ma génération se reconnaitront dans Arsène, dans ses difficultés mais aussi dans ses convictions, dans son “esprit de service public” qui fait sans doute aujourd’hui sourire beaucoup de gens, à l’heure où on taxe si facilement les fonctionnaires en général, et les enseignants en particulier, d’absentéisme et de paresse. Si ce livre peut servir à éclairer ce métier de l’intérieur, j’en suis vraiment heureuse.

  4. L’espace d’une année, j’ai été prof, dans un collège.
    Il y a des mécanismes que j’ai retrouvés, des souvenirs qui me sont revenus en mémoire.

    Merci d’égayer mes trajets en voiture.

  5. Tout comme Claryssandre et Gaëlle, je ne comprends vraiment pas que les éditeurs vous boudent. Pauline Pucciano est de très loin la plus grande autrice contemporaine de ce site, les commentaires en témoignent allègrement. Alors, Messieurs les éditeurs, réveillez-vous, bon sang !

  6. Bonjou… chère PAULINE P. …

    Art-scène ! … ” Bon sang… mais c ‘ est bien sûr ! ” ( pas FREUD… non… l’ inspecteur BOURREL !… 😎 )… Ca crève les yeux !… Et je ne l ‘ ai pas vu !… 🫣🧐🤓 !… Et sans voir… je vous ai ouvert les yeux !… Baba !…
    Non non… j’ etais allé fureter… du côté de l ‘ etymologie…
    Arsène… du grec…” arsen “… ” mâle “… Tiens tiens… l’ équivalent du mas , maris… latin… d ‘ où vient … mari !… Arsène DROUET… le mari…
    Carine… du latin … ” carus “… ” aimée” , ” chère “… Carine DROUET… la femme…
    Etait-ce hasard… ou petit jeu… de votre part ?…
    D’ où la question que je vous ai posée…
    Aussi ça… Arsène… Cyrano… sonnent à mon oreille… comme une contrepèterie !…
    Je ne tire pas… par les cheveux… c ‘ est juste mon oreille… 👂…
    STOOOP !… STOOOP !…
    … mais je raffole de ces petits jeux…

    Ovwa ovwa…

    Ps…
    ” Cyrano de Bergerac ” et ” Rhinocéros “… si vous me dites… ” à l’ insu de mon plein gré “… je ne vous croirai pas !… 😛…

    1. Erratum… tum… tum…

      Le… commissaire !… BOURREL…
      Mais… vous êtes trop jeune… pour avoir connu… ” Les 5 dernières minutes “…
      Toute la famille… rivée à l ‘ ecran de television… ( noir et blanc… une seule chaîne… pas ouverte toute la journée … )… Toute la France… Une série culte… on dirait aujourd’ hui…

      1. Aie Aïe Aie…
        … l ‘ inspecteur !… BOURREL …
        … et j’ apprends… que la série… ne s ‘ est pas arrêtée… avec la fin de mon enfance…
        Jusqu’ en 1973… à la mort de Raymond SOUPLEIX… et… passée à la couleur…
        Plus longtemps encore… avec d ‘ autres acteurs… jusqu’ en 1996…
        Vous avez pu connaître… De mon côté… je ne regardais plus la television…

    2. 1) Le rapport à l’étymologie grecque est un hasard. 2) la contrepèterie est fort signifiante et je m’en réjouis, même si je dois avouer que je n’y avais pas pensé. 3) PS : Evidemment, la référence à Rhinocéros et à Cyrano est cousue de fil blanc…
      Quant aux 5 dernières minutes, c’est un souvenir très vague 🙂

      1. Bonjou… PAULINE P. …

        Chapitre 14… 33mn 43 s… 🔨🔨🔨… 🙈🙉🙊… 🙄🙄🙄…
        ( JPB… BABA … )…

  7. Chère Pauline, je viens de termine l’écoute de ce roman, qui m’a accompagnée pendant plusieurs jours, et je quitte à regret Arsène, Laure et Karine, Idriss … Chaque personnage est touchant et très humain, dans ses doutes et dans ses désirs, sans être stéréotypé. La description des nouvelles orientations de l’Éducation Nationale (le proviseur est bien gratiné !) n’est pas très encourageante, j’espère qu’il reste possible de garder foi en cette indispensable institution … Bravo pour l’intelligence et la fluidité de l’écriture, ainsi que pour la lecture qui en restitue toute la subtilité. Comme Claryssandre, je ne comprends pas qu’un éditeur ne s’y intéresse !

    1. Un immense merci, chère Gaëlle ! Cela me touche beaucoup de savoir que mes personnages prennent vie et qu’on puisse être triste de les quitter… Je suis contente pour Karine, qui n’était pas un personnage facile à écrire, ni facile à sauver.

      1. Karine n’est pas au centre de l’histoire, mais ce que l’on en perçoit, en particulier quand elle prend la parole ou que ses pensées et tourments s’expriment, « sonne » juste. Elle m’a, je crois, plus émue même qu’Arsène, plus intellectuel et droit dans ses convictions. Peut-être simplement qu’elle me ressemble davantage …

    2. @GAËLLE 🍓… Bonjour…
      K arine… et non… C arine… comme je ‘ ai écrit… en ce lieu… où on est sûr de me trouver… à toute heure… A l’ insu de votre plein gré ( formule que j ‘ adore )… la couleur tagada… de votre intansigeant stylo… Merci !… Esperons… que PAULINE P. … finira par trouver un editeur… ou ( et )… un producteur de téléfilms… Alors que j’ image si peu mes lectures… … un téléfilm… s ‘ impose à mon esprit… au fil de celle-ci… S’ impose… oui… Curieux…
      Bien à vous…

      1. Cher Sautillant, c’est drôle, cette histoire de téléfilm… Et pourquoi un téléfilm, d’ailleurs ? Pourquoi pas un film ? Ne lésinons pas ! En ce qui concerne votre question sur les noms : ce n’est pas si réfléchi que ça. Je crois que l’inconscient nous propose des choses tout à fait intéressantes “à l’insu de notre plein gré”, et je serais curieuse de savoir ce que vous supposez comme intention derrière ces noms. Force m’est de constater, en y réfléchissant, que “Arsène” pointe vers l’art et la scène. Mais, mort de mon âme, je n’y avais pas pensé en choisissant ce nom ! En réalité, j’ai failli l’appeler Alceste, mais c’était trop rare, trop marqué, too much. Je me suis rabattue sur Arsène, qui reste assez proche d’Alceste par sa consonance.

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