Marie Bergeron, illustration pour Paraddict, pour les éditions Gallimard Jeunesse

Paraddict

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Dans le cadre de la parution, en octobre 2024, du deuxième et dernier volet de Paraddict, les éditions Gallimard Jeunesse m’ont autorisée à proposer un livre audio du tome 1. Il s’agit de la version imprimée, ayant bénéficié d’un travail éditorial et d’un remaniement de l’intrigue (notamment de l’intrigue policière). 

Fin du siècle. Le monde réel est en proie à un climat d’insécurité généralisée. Dérèglements climatiques, groupuscules terroristes, vieillissement de la population, apparition d’individus génétiquement fragiles, les Délicats : l’atmosphère de la City, entre chaleur équatoriale et alertes à la bombe, est à la série noire. 

C’est l’inspecteur Alvar Costa, officier de la police globale, qui incarne ce désenchantement… Entre le milieu des Nom’s, où le mène son enquête, et la City où les sédentaires fuient dans des paradis artificiels, Alvar traine sa solitude et son amour de la poésie. Il est un adepte du Paraddict, un univers virtuel où se sont réfugiées toute la beauté du monde et toute la créativité humaine. 

Son jeune frère, Abel, est une brillante recrue de la World Administration,  et commence, au début du roman, une opération d’infiltration dans un groupe d’activistes, au cours de laquelle il perdra ses certitudes sur le monde et sur lui-même. 

Leur soeur aînée, Elzé, étoile montante d’un parti de gouvernement, est investie par son parti pour des raisons opaques, et ne tardera pas à comprendre ce qu’on attend d’elle. À l’heure où les intelligences artificielles sont capables de faire des préconisations drastiques pour sauver l’espèce humaine de la ruine annoncée, faut-il s’abandonner à leur technocratie ? 

Entre polar, thriller politique  et SF, le roman se déploie dans une atmosphère décadente , où l’humain, partout, cède à la séduction irrésistible des machines. 


Télécharger ce livre audio par archive Zip :
Remarques :

© Éditions Gallimard Jeunesse.

L’autorisation des éditions Gallimard Jeunesse est valable pour la période 2024-2027.

Illustration :

Illustration de Marie Bergeron, pour les éditions Gallimard Jeunesse

Références musicales :

Frederic Chopin, Sonate n°2 dite “funèbre”, premier mouvement, interprétée par Andreas Xenopoulos (domaine public)

Licence d'utilisation : Réutilisation du livre audio soumise à autorisation préalable.
Livre audio gratuit ajouté le 31/05/2024.

40 Commentaires

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  1. J’ai profité de mes vacances pour enfin terminer votre Parradict.
    Merci pour ce beau cadeau que vous nous avez fait.
    On rentre dans cette histoire très facilement L’intrigue policière se mêle parfaitement avec le climat politique et l’histoire personnelle des personnages . Le tout dans un futur ( pas si éloigné ) dans lequel on arrive (malheureusement) à se projetter sans mal. Ce Léviathan m’a donné quelques nausées ( de part ses propos glaçants, mais surtout par le fait qu’avec la montée actuelle de l’IA, on peut aisément imaginer basculer dans ces outrances)

    Vos personnages sont très bien campés (Ma préférence va vers Alvar 😊)
    Et votre voix, toujours aussi impeccable les sert à la perfection.

    Si je ne me trompe, il doit y avoir un deuxième volet. Pourriez vous me dire où le trouver ?

    Très bonne journée ☀️😊

    1. Un grand merci, Eole, de m’avoir suivie en 2071 ! Vous n’êtes pas la seule à préférer Alvar, même si, à mon grand étonnement, d’aucuns m’ont avoué leur préférence pour Elzé…
      Pour la suite, vous la trouverez dans n’importe quelle librairie. 🙂

  2. Encore un excellent livre de Pauline Pucciano. L’univers et l’intrigue sont riches, originaux et prenants. Je suis toujours émerveillé par la subtilité avec laquelle l’autrice décrit les émotions des personnages. C’est toujours juste, clair, précis. Souvent poétique. En quelques mots, on sait exactement ce qu’ils ressentent. Je ne dirai rien de l’enregistrement. J’adore écouter Pauline Pucciano dont la lecture est un ravissement. Mais cette fois, nous l’avons “lu” à deux. Enfin… mon épouse l’a lu et je l’ai écoutée. Nous l’avons fini hier, et découvert aujourd’hui que le 2 venait de sortir. Youpi !

    1. Quel bonheur de trouver votre commentaire ce matin ! J’aime beaucoup savoir comment les auditeurs écoutent les livres audio – et cette “lecture” en couple, ente audio et papier, me semble fort sympathique. Merci beaucoup pour votre petit mot 🙂

  3. J’ai adoré ! Pour l’écoute au casque il existe une option sur Android qui transforme le mono en stéréo ( réglage du son puis combiner les canaux quand l’audio est lu ).
    Encore merci pour votre envoûtante voix.

  4. C’est en livre audio que j’ai découvert ce roman, avec (oh privilège !) la lecture effectuée par l’autrice elle-même, j’apprécie sa voix.
    Encore une fois, P. Pucciano m’a bluffé par la qualité de l’écriture la description des personnages, des sentiments, la cohérence de l’intrigue, mais surtout par cette clairvoyance dans ce roman d’anticipation, les évolutions envisagées me paraissent inéluctables.
    Si je devais l’imaginer autrement qu’humaine sans hésitation elle serait Elfe, agile et gracieuse, traversant les lacs sautant de nénuphars en lotus, parcourant les chemins, à grandes enjambées, foulant les hautes herbes, humides de milliers de perles de rosée, rompant ainsi un équilibre précaire et laissant derrière elle une pluie cristalline scintillante et féconde.
    Sure d’elle-même, sans faux pas. Déterminée, dans un processus de création connu que d’elle-même, décochant ici et là avec une précision extrême, des flèches sur des cibles imaginaires, qui seront ses repères essentiels pour tisser la toile de son œuvre.
    Mais je m’égare ce n’est pas sur P. Pucciano mais sur son roman Paraddict que je me dois d’écrire cet avis.
    Alors de quoi s’agit-il eh bien d’anticipation, pas très loin dans le temps ½ siècle, une broutille, mais suffisamment pour que pas mal de choses aient changés et évidemment pas dans le bon sens, surpopulation, dérèglement climatique, gouvernance…
    En parallèle la technologie évolue et sournoisement a accouché de deux « outils » issus de l’intelligence artificielle.
    Léviathan un logiciel d’aide à la gouvernance extrêmement puissant, aux analyses imparables et aux solutions implacables et radicales.
    Paraddict un monde virtuel ou chacun peut créer son avatar ainsi que son environnement artificiel et vivre dans un monde « souhaité » rejoindre une communauté avec ses lieux privés et publics, s’évader temporairement d’une réalité oppressante. Un espace de liberté ou la communication n’est pas (encore) surveillée.
    Voilà la toile de fond de ce thriller très bien construit dans lequel un inspecteur tenace devra résoudre un homicide en apparence plutôt banal, sans singularité particulière.
    Cependant son enquête se révélera, au fur et à mesure de son avancement, de plus en plus ardue avec des implications inattendues au plus haut sommet de la gouvernance….
    L’originalité de cette romancière évidemment (à mon humble avis) c’est cette féminité dans son écriture tellement imprégnée de romantisme (et ce n’est pas si fréquent en SF) dont je rappellerai une définition « la dominance de la sensibilité de l’émotion et de l’imagination sur la raison et la morale. » J’adhère.

    1. Bonsoir, cher Autodidactus, et merci pour ce miroir magique qui transforme ma très humble personne en une noble et magnifique créature. Cela m’a fait sourire 🙂 L’imagination fait décidément des miracles…
      J’aime beaucoup l’idée de tisser mon oeuvre, et je vous laisse continuer à en parcourir les trames.
      Au plaisir de vous lire !

  5. Bonjour chère Pauline, je termine à l’instant l’écoute de ce roman qui m’a tenu en haleine pendant plusieurs semaines. Je retrouve ton talent pour créer des univers cohérents et sensibles, que j’avais déjà particulièrement apprécié dans L’Organe et la Sonde.
    Le livre aborde un sujet difficile (ou plutôt, un sujet où il serait facile de se perdre), avec beaucoup d’inventivité, et en l’absence de tout manichéisme. Ce qui frappe avant tout dans tes romans, c’est toujours la grande humanité des personnages : pas de bons, pas de méchants, juste des femmes et des hommes.
    L’intrigue policière s’imbrique dans les affaires politiques d’une façon très claire et très fluide pour le lecteur, ce qui me semble une performance en termes de narration.
    Et le roman fourmille de très belles trouvailles, dont certaines pourraient à elles seules fournir le thème d’un autre roman 🙂 : Les Délicats, les “Nom”, m’ont particulièrement touché. Et également le personnage d’Alvar Costa.
    Et puis, on ressort toujours de tes romans avec de nouveaux mots à notre vocabulaire ! J’ai envie “d’architecter”, moi, ce soir…
    Mais ce mot existe-t-il ? Je vais demander à Lévianthan. Léviathan saura. Léviathan sait tout.

    Merci de nous ravir ainsi, et merci aussi aux éditions Gallimard d’avoir permis que ce livre audio puisse exister.

    1. Merci beaucoup, Vincent, pour ces quelques semaines passées avec moi, et pour ce long commentaire !
      Je suis très sensible à ta remarque sur le fait qu’il n’y a pas de bons et de méchants – il me semble que le texte laisse une certaine liberté de jugement aux lecteurs, et je suis d’ailleurs parfois très surprise par les verdicts qu’ils rendent : je pense à un lecteur en particulier qui a préféré largement Elzé à ses deux frères, et qui considère Léviathan comme une solution envisageable… Je suis très heureuse de cette autonomie du texte et des lectures.
      Quant à l’imbrication de l’intrigue policière avec l’intrigue politique, je suis heureuse de l’avoir réussie. C’est précisément ce que l’éditeur m’a demandé de retravailler à partir du premier jet, où les trois histoires étaient beaucoup plus séparées.

  6. C’est bien vrai qu’il s’agit d’œuvre monumentale. Depuis l’Ulysse de Joyce, je n’avais rien lu d’aussi important. J’ai conseillé à la bibliothèque de mon quartier l’acquisition de tous vos ouvrages.
    Je voudrais aussi faire une suggestion de lecture : Le Malheur d’avoir trop d’esprit (traduction d’Arsène Legrelle, 1884), de Alexandre Griboïedov, assassiné à seulement 35 ans alors qu’il commençait à peine son œuvre.
    Cette comédie, considérée par les spécialistes comme le chef-d’œuvre de Griboïedov, est la première grande pièce du répertoire russe. Elle a rencontré un tel succès que de nombreuses répliques en sont devenues proverbiales.

    1. Comme je viens de finir de traduire Dubliners, je suis vraiment très émue de votre compliment, auquel je ne sais même pas comment répondre, tant il me semble énorme… Un énorme merci, Jean-Guy… Et nous allons tout de suite mettre votre suggestion de lecture dans la liste !

  7. Un grand merci pour cet ouvrage monument. Que de questions politiques et éthiques actuelles, que de valeurs remises au 1er plan. Que de prises de conscience imposées aux forceps à mon cerveau endormi. Une jonglerie contrastée et vertigineuse entre l’ultra-urbanisation et la route, la manipulation politique et la vérité spontanée des sentiments. Et comme toujours des personnages sculptés en détails et décrits avec précision et finesse. Un délice. MERCI!

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