Le Porphyre et l’albâtre

84 Commentaires

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1. Je vous ai écoutée, captivée pendant cette trilogie. Je vis depuis quelques mois dans une bourgade de 4000 habitants où monte l’extrême droite et ses violences. Où des hauts parleurs diffusent de la “musique” en journée et où l’alcool prend le relais ensuite. Bref, où tout est cause et conséquence d’abrutissement et de laideur. Et tandis que, (portée par votre grand talent théâtral de lectrice) je me réfugiais en Albâtre dès que je le pouvais, je pensais continuellement à David Herbert Lawrence, mon auteur préféré.
   Je pensais à ce qu’il décrit comme la “chute dans l’automatisme” qu’est la vie des habitant·es des sociétés post-industrielles. Je pensais qu’il aurait certainement énormément aimé pour sa société rêvée de Rananim, une utopie aussi fertile que votre “jouir, devenir, bâtir”.
   Et que pour moi, une société comme celle de la Nouvelle Albâtre fondée sur la beauté l’éducation de l’esprit, est vraiment un remède idéal à cette maladie mentale qu’est l’humanité… À son fonctionnalisme actuel hideux, décérébré, désincarné.

   Je suis vraiment admirative de ce que vous avez écrit. Tant pour le monde que vous créez, que pour l’utopie proposée, et parce que j’admire que vous vous soyez tant appropriée tous les savoirs d’aujourd’hui rationnels, empiriques et spirituels. J’ai trouvé que c’était vraiment féminin, au sens où cela englobe tout.
   Pour moi le Féminin existe aussi bien dans des hommes que dans des femmes, mais je le préfère au Masculin car il prend en compte davantage de choses, de domaines. Et votre trilogie pour moi parle certes du “faire”, mais surtout du “comprendre” (étymologiquement), afin de pouvoir élaborer une vision. Mais je n’ai écouté vos trois livres qu’une fois, peut-être que je me trompe.

   Ce qui est sûr c’est que je suis très admirative qu’avec cette trilogie vous braviez ainsi les gens incapables de la beauté, des émotions et des visions que vous décrivez, et qui préfèrent donc lâchement les nier et tenter de les invisibiliser… en vain !
   🔥🦚🔥

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   1. Chère Dinah, je suis très touchée par l’intérêt que vous avez pris à ma trilogie d’Albâtre, et à la méditation sociale et existentielle qu’elle propose. Je suis également très heureuse qu’Albâtre vous ait offert l’asile politique en un moment difficile…
      Peut-être serez vous sensible à la tonalité de mon dernier roman : Un Homme de Lettres…
      En attendant, vous m’avez donné envie d’approfondir ma connaissance (très superficielle je le confesse) de DH Lawrence. Merci beaucoup pour votre retour !

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      1. Merci pour votre réponse, je m’en vais écouter Un homme de lettres dès ce soir.
         Pour Lawrence, il y a une courte nouvelle qui s’appelle The Prussian Officer et que personne n’a lue je ne sais pas pourquoi.
         Sinon en romans : Sons and Lovers (très autobiographique), ou alors carrément la saga Brangwen : The Rainbow (censuré et autodafé à Londres en 1915, en plein nationalisme de la WW1), puis Women In Love (2 soeurs qui veulent sortir chacune différemment de “l’automatisme”).
         Voilà. (Pas la peine de me répondre, vous avez mieux à faire, j’en suis sûre.)